Le Nigeria expulse des escrocs chinois dans une répression contre la cybercriminalité "dirigée par des étrangers"
Déportation de fraudeurs chinois au Nigeria
Le Nigeria a récemment déporté des dizaines de étrangers, dont 50 ressortissants chinois, dans le cadre d'une opération visant à lutter contre l'un des plus grands syndicats de cybercriminalité étrangers. Cette action a été menée par l'Agence anti-corruption du pays, l'EFCC, qui a déclaré que ces individus avaient été condamnés pour cyberterrorisme et fraude sur Internet.
Cette opération a permis de ramener le nombre total de nationaux étrangers expulsés à 102. Les arrestations ont eu lieu lors d'une opération d'infiltration à Lagos, où 192 étrangers ont été interpellés. Le Nigeria est tristement célèbre pour la fraude en ligne, et les escroqueries sentimentales y sont particulièrement répandues.
Contexte de la cybercriminalité au Nigeria
Les cas de cybercriminalité ont été parmi les infractions les plus courantes au Nigeria l'année dernière, selon l'EFCC. L'agence a réussi à démanteler plusieurs cachettes où des jeunes, appelés "Yahoo Boys", apprennent les techniques de fraude. Cela souligne l'ampleur du problème et la nécessité d'une intervention.
De plus, plusieurs affaires de fraude en ligne ont été liées à des Nigérians vivant à l'étranger, certaines révélées par le FBI. Ces activités criminelles sont souvent motivées par le désir de gains rapides, exacerbés par un taux de chômage élevé et une économie informelle importante.
Opération "Eagle Flush"
La récente opération, nommée "Eagle Flush", a été lancée suite à des informations exploitables reçues par l'EFCC. Parmi les 192 personnes arrêtées, 148 étaient des Chinois. Les photos publiées montrent les étrangers en file à l'aéroport, masqués et avec leurs bagages.
Des déportations supplémentaires sont prévues dans les jours à venir. Cette opération s'inscrit dans une série d'actions menées par les autorités pour combattre la cybercriminalité, qui a connu une forte augmentation récemment.
Impact des réseaux sociaux sur la fraude
Les autorités ont établi un lien entre l'augmentation des cas de cybercriminalité et l'utilisation des réseaux sociaux. L'année dernière, Meta, propriétaire d'Instagram, a supprimé des milliers de comptes au Nigeria liés à des escroqueries de sextorsion. Ces fraudeurs se présentent souvent comme de jeunes femmes pour piéger leurs victimes.
De plus, Meta a également supprimé 5 700 groupes Facebook où des escrocs partageaient des conseils sur la manière de tromper les gens. Les experts mettent en garde les utilisateurs des réseaux sociaux contre les dangers croissants de ces escroqueries.
Conclusion
La lutte contre la cybercriminalité au Nigeria est un défi majeur, mais les récentes actions de l'EFCC montrent une volonté de prendre des mesures décisives. Alors que les déportations se poursuivent, il est essentiel de rester vigilant face à la montée des escroqueries en ligne. La sensibilisation et l'éducation des utilisateurs des réseaux sociaux sont cruciales pour réduire l'impact de ces crimes.
