
À Nîmes, un changement d'époque semble imminent. Depuis 2001, la droite dirige la ville. Cependant, le maire sortant Jean-Paul Fournier, membre des Républicains, ne se représentera pas aux élections municipales de mars 2026. Son premier adjoint, Franck Proust, a déjà annoncé sa candidature pour le succéder.
Franck Proust, également président de Nîmes métropole, pourrait faire face à un autre candidat de droite : Julien Plantier. Ce dernier, ancien premier adjoint, a déclaré la fin des discussions pour une candidature commune. « Les conditions n’ont pas été réunies », a-t-il expliqué sur France Bleu, soulignant que cela ressemblait davantage à un ralliement qu'à une alliance.
Les relations entre Franck Proust et Julien Plantier se sont détériorées. Proust a accusé Plantier de rejeter ses propositions de collaboration, les considérant comme insuffisantes. Dans un communiqué, il a exprimé sa déception face à l'attitude de Plantier, affirmant avoir tendu la main plusieurs fois.
Jean-Paul Fournier, le maire sortant, a également exprimé son soutien à Proust. Il a critiqué le choix de Plantier de s'allier avec les macronistes. Cette dynamique crée un climat de compétition intense au sein de la droite locale, avec des ramifications pour l'avenir politique de Nîmes.
Si aucune alliance n'est trouvée entre Valérie Rouverand, candidate Renaissance, et Julien Plantier, il pourrait y avoir trois listes distinctes représentant la droite et le centre. Cette fragmentation pourrait profiter à la gauche, qui pourrait capitaliser sur les divisions internes.
À l'exception de LFI, les principaux partis de gauche (PS, PCF, Les Écologistes) se sont unis autour de Vincent Bouget, qui avait perdu face à Fournier en 2020. Le contexte politique actuel pourrait cependant être différent cette fois-ci, offrant des opportunités nouvelles pour la gauche.
Le Rassemblement national, bien qu'il n'ait pas encore investi de candidat, continue de progresser. Selon un sondage OpinionWay, il pourrait atteindre 33 % au second tour des élections. Ce résultat le placerait juste derrière Vincent Bouget (37 %) et Franck Proust (30 %).
La présence du RN pourrait compliquer la situation pour la gauche. Si une liste Renaissance est maintenue, elle pourrait se retrouver en quatrième position avec 15 %. Cela signifie que le trio de tête resterait inchangé, mais avec des implications significatives pour l'équilibre politique de Nîmes.
Le paysage politique à Nîmes est en pleine évolution. Avec la non-représentation de Jean-Paul Fournier et les tensions croissantes entre les candidats de droite, l'élection de mars 2026 s'annonce complexe. La possibilité d'une fragmentation de la droite et l'émergence du Rassemblement national pourraient redéfinir le futur de cette ville, autrefois sous le contrôle de la gauche.