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Le Pouls de Noboa contre le Correísmo, la Seconde Vuelta Électorale

Publié le : 10 février 2025

Élections présidentielles en Équateur

Les élections présidentielles équatoriennes ont pris un tournant décisif avec Daniel Noboa et Luisa Gonzáles se préparant à s'affronter lors du balotage prévu en avril. Le dernier scrutin a révélé un écart très faible entre les deux candidats, presque un égalité technique. Au moment où 35 % des votes étaient comptés, Noboa, représentant du Movimiento Acción Democrática Nacional (ADN), menait avec 45,62 % des voix, tandis que Gonzales, porte-parole de la Révolution Citoyenne, atteignait un impressionnant 43 %.

Ce résultat marque une rupture avec le passé, car Gonzales a réussi à dépasser le plafond habituel d'un tiers des voix pour le correísmo. Le début de ce comptage a montré une tendance ascendante pour Gonzales, déterminée à réaliser un surprenant sorpasso. La dynamique des votes a révélé une compétition réelle entre les deux candidats, avec une attention particulière sur le soutien croissant de Noboa pendant la dernière semaine de campagne.

Contexte politique et historique

Les résultats des élections ont mis en lumière un paysage politique en pleine transformation en Équateur. Les douze autres candidats, qui n'ont obtenu qu'un modeste 3,5 % des suffrages, ont laissé entrevoir une polarisation accrue. Parmi ces candidats, Andrea Gonzáles Nader et Leonidas Iza ont émergé comme des voix notables, mais leur impact reste limité face aux leaders principaux.

La présence de Leonidas Iza, un leader indigène, rappelle les tensions historiques entre les mouvements indigènes et le gouvernement. Sa performance actuelle, bien que significative, réduit l'influence historique de son parti, Pachakutik. Ce contexte révèle une compétition où seuls deux candidats semblent réellement en mesure de rivaliser pour le pouvoir.

Impact des élections législatives

Les élections législatives ont également été marquées par une polarisation entre le bloc officiel et le correísmo. Le résultat a conduit à un Parlement fragmenté et difficile à gouverner. Selon l'analyste politique Matías Abad, aucun camp ne parviendra à obtenir une majorité qualifiée au sein de l'Assemblée pour les quatre prochaines années.

Cette situation laisse entrevoir un avenir incertain pour le prochain président, qui ne pourra pas réformer la Constitution seul. La dissolution de l'Assemblée par l'ancien président Lasso en 2023 a été une tentative de stabiliser le pouvoir face à une opposition croissante, mais cela a également exacerbé les tensions politiques.

Conclusion

Les élections en Équateur sont un reflet des luttes internes et des aspirations populaires. Avec Noboa et Gonzales en lice, le pays se dirige vers un balotage qui pourrait redéfinir son avenir politique. Les résultats préliminaires indiquent une compétition serrée, marquée par des enjeux historiques et des transformations profondes dans le paysage politique.

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