
Le récent référendum en Équateur a entraîné des conséquences immédiates sur le gouvernement de Daniel Noboa. En à peine 48 heures, le président a dû faire face à une série de démissions au sein de son cabinet. Les ministres de Travail et d'Agriculture ont été les premiers à quitter leurs postes, marquant le début d'un nouveau cycle politique.
Ivonne Núñez, ministre de Travail, a été l'une des premières à présenter sa démission. Elle a exprimé sa gratitude envers le président Noboa pour son soutien dans la mise en place de législations favorables aux jeunes et aux femmes. Dans ses déclarations sur les réseaux sociaux, elle a souligné que les ministres en Équateur peuvent être librement remplacés.
De son côté, Danilo Palacios, ministre de l'Agriculture, a également annoncé son départ avec une lettre de remerciements. Il a décidé de retourner à ses activités dans le secteur bannier, domaine où la famille Noboa a bâti son empire économique. Ces changements précoces illustrent la fragilité de l'administration actuelle face au rejet populaire.
Le référendum a également soulevé des préoccupations concernant la santé publique. La nomination de María José Pinto en tant que nouvelle ministre de la Santé intervient après une série de cinq ministres ayant connu des mandats courts et peu convaincants. Cette décision vise à stabiliser la situation au sein de l'Institut Équatorien de Sécurité Sociale, en proie à une crise profonde.
La crise hospitalière et le manque de médicaments ont aggravé la qualité de vie des Équatoriens ces derniers mois. Noboa doit maintenant faire face à des défis importants pour répondre aux attentes des citoyens en matière de santé.
Alors que Noboa se rendait aux États-Unis, les résultats du référendum ont mis en lumière des doutes sur l'avenir des relations bilatérales. Malgré les efforts pour renforcer la coopération en matière de sécurité, le rejet de la présence militaire américaine sur le sol équatorien complique la situation. Les Équatoriens ont clairement exprimé leur opposition à l'installation de bases militaires.
Le politologue John Polga-Hecimovich a souligné que les résultats du vote pourraient remettre en question les accords récemment établis sur les tarifs douaniers. Les attentes concernant l'ouverture de nouvelles bases militaires semblent désormais compromises, créant une incertitude quant à la direction des relations entre les deux pays.
En somme, les récents événements en Équateur illustrent un tournant majeur dans la politique nationale. Les démissions au sein du cabinet de Noboa, combinées à une crise de santé publique et des relations internationales tendues, laissent présager des défis considérables pour le président. La réaction des citoyens lors du référendum a clairement signalé un besoin de changement, et il reste à voir comment Noboa répondra à ces attentes.