Le 11 juin, un élève a accroché une fleur sur la clôture du collège Françoise-Dolto à Nogent (Haute-Marne). Les cours doivent reprendre ce jeudi, deux jours après le meurtre d'une surveillante. La justice envisage de mettre en examen l'élève de 14 ans, en garde à vue pour avoir poignardé la victime.
Une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans, sera observée à midi dans tous les établissements scolaires du pays. Cette initiative émane de la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne. Le collégien a été interpellé mardi matin lors d'un contrôle des sacs par des gendarmes.
La garde à vue du suspect a été prolongée de 24 heures pour permettre de nouvelles auditions. Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a précisé que l'issue de cette garde à vue sera connue jeudi. L'enquête a été ouverte pour « meurtre aggravé » en raison du statut de la victime.
Le suspect, qui ne montre aucun signe de trouble mental, semble avoir une perception déformée de la vie humaine. Il a déclaré vouloir tuer une surveillante, « n'importe laquelle », selon le magistrat. Cette déclaration soulève de nombreuses questions sur sa personnalité.
Le procureur a indiqué que la question de la qualification du crime se pose. Cela pourrait faire évoluer l'accusation de « meurtre » en « assassinat » en raison de la préméditation. Le suspect, étant mineur, risque une peine de 20 ans de réclusion criminelle, au lieu d'une peine à perpétuité.
La situation est d'autant plus complexe que le gendarme qui a maîtrisé le suspect a également été blessé. La gravité des faits a suscité une forte émotion au sein de la communauté éducative et au-delà.
Dans un climat lourd d'émotion, les cours reprennent jeudi au collège Françoise-Dolto. Des roses blanches et des messages de soutien ont été déposés sur la grille de l'établissement. Une cellule psychologique est mise en place pour accompagner les élèves et le personnel, au moins jusqu'à la fin de la semaine.
Le président Emmanuel Macron a évoqué l'importance de réguler l'accès des jeunes aux réseaux sociaux, citant des « épidémies de violences ». Il a promis d'interdire l'accès aux moins de 15 ans. Les mesures de sécurité, comme l'interdiction de vente de couteaux aux mineurs, sont également discutées.
Ce tragique événement soulève des questions cruciales sur la sécurité dans les établissements scolaires et la prévention de la violence. La communauté fait face à une période difficile, mais les efforts de soutien et de réflexion sur ces questions sont essentiels pour avancer.