Nicolas Jarry a célébré sa qualification pour le quatrième tour de Wimbledon avec des étreintes émouvantes de sa famille. Ce moment est particulièrement significatif pour le Chilien, classé 143ème mondial, après une année de luttes avec sa vue. Dimanche, il affrontera Cameron Norrie, le dernier joueur britannique encore en lice dans le tableau masculin.
Il y a un peu plus d'un an, Jarry s'est réveillé en ne pouvant ouvrir les yeux, luttant contre une sensation de roulis qui affectait sa vision. Ce n'était pas la première fois qu'il éprouvait cela, mais cette fois-ci, c'était pire. À 29 ans, il souffrait de névrite vestibulaire, une inflammation d'un nerf reliant l'oreille au cerveau.
Les symptômes incluent des vertiges, des étourdissements et des difficultés à maintenir l'équilibre. "Je me souviens que j'essayais de taper sur mon téléphone et je ne pouvais pas," a-t-il déclaré à la BBC. "Je ne pouvais pas ouvrir les yeux car tout roulait tellement." Ce moment a été déchirant pour lui, perdant des capacités considérées comme naturelles.
Lorsque les symptômes de Jarry ont commencé, il était classé parmi les 20 meilleurs joueurs du monde. Il avait atteint la finale des Masters de Rome, où il a été battu par Alexander Zverev. On lui a dit qu'il lui faudrait trois semaines pour récupérer, mais un an plus tard, il continue d'avoir des épisodes. Le tennis est un bon moyen de réhabilitation, mais il a du mal à gagner, tombant à la 143ème place mondiale.
Il se souvient avoir eu l'impression que tout se déplaçait comme un tornado à Rome, mais cette sensation s'est rapidement dissipée. Avant un match à Roland-Garros, il n'a pas réussi à "connecter avec la balle" et a mal lu le jeu.
Jarry joue également au tennis de table pour aider à sa récupération. Un bon parcours à Wimbledon pourrait être très encourageant pour lui. Ému sur le court après avoir battu le jeune talent Joao Fonseca en quatre sets, Jarry a déclaré : "C'est incroyable de donner ma meilleure performance ici à Wimbledon, mon tournoi préféré." Cette compétition a une signification particulière pour lui.
Ce parcours jusqu'au quatrième tour égalise celui de son grand-père, Jaime Fillol, qui a atteint le même stade à Wimbledon en 1974. "Je suis venu ici avec lui quand j'avais 10 et 11 ans. Depuis, je suis tombé amoureux de ce tournoi," a-t-il ajouté. "Cela a été très difficile physiquement, émotionnellement et psychologiquement."
Nicolas Jarry continue de surmonter des obstacles importants dans sa carrière. Sa détermination et sa passion pour le tennis sont évidentes alors qu'il avance à Wimbledon. Avec le soutien de sa famille et son amour pour le jeu, il espère poursuivre son parcours et retrouver son meilleur niveau.