Ils se font passer pour le client d’un notaire parisien et empochent près de 350 000 euros
Arnaque à la substitution des coordonnées bancaires
Trois ans après cette escroquerie qui a touché une étude notariale à Paris, deux individus ont été arrêtés. L'un des suspects, un homme de 24 ans, a été interpellé à Toulouse par la brigade des fraudes aux moyens de paiement. Il est suspecté d'avoir, avec un complice, usurpé l'identité d'un client en février 2022.
Les enquêteurs ont découvert que ces deux hommes étaient des acteurs clés dans cette arnaque. Ils recrutaient des personnes pour ouvrir des comptes en leur nom, puis revendaient ces comptes à d'autres escrocs. Cette mécanique frauduleuse a permis de détourner des fonds importants.
Le déroulement de l'escroquerie
Tout a commencé le 14 février 2022, lorsque l'étude notariale, située dans le VIIe arrondissement de Paris, a reçu un ordre de paiement de 345 890 euros. Les malfaiteurs avaient utilisé une fausse adresse e-mail et remplacé le relevé d'identité bancaire par celui d'un compte ouvert à Boursorama au nom d'un résident du Gard.
Heureusement, la supercherie a été rapidement découverte, permettant à la victime de récupérer l'intégralité des fonds. Suite à cela, le notaire a déposé plainte, entraînant une enquête de la police judiciaire.
Les investigations
Les enquêteurs ont utilisé des données téléphoniques pour identifier un suspect, Jérémy, qui avait ouvert le compte frauduleux. Il a été arrêté le 11 janvier 2023. Lors de la perquisition, les policiers ont trouvé un boîtier téléphonique contenant une carte SIM liée au compte. Des enregistrements audio sur WhatsApp ont confirmé sa participation à l'escroquerie.
Au cours des auditions, Jérémy a admis qu'il avait servi de mule bancaire dans cette affaire, ce qui a ouvert la voie à d'autres investigations.
Recrutement via Snapchat
Les enquêteurs ont ensuite identifié un complice, Malick, vivant à Toulouse. Il a été arrêté le 29 avril 2023, alors qu'il sortait d'un supermarché. En garde à vue, il a avoué qu'il travaillait pour des commanditaires à l'étranger. Son rôle consistait à recruter des jeunes adultes sur Snapchat pour ouvrir des comptes bancaires en ligne.
Ces comptes étaient ensuite revendus à des escrocs, permettant à ces derniers de recevoir les fonds de leurs arnaques. Les deux hommes ont reçu une convocation pour comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris en janvier 2026.
Conclusion
Cette affaire met en lumière la complexité des arnaques modernes et l'importance de la vigilance face aux fraudes. Les autorités continuent de lutter contre ces pratiques, mais la collaboration entre escrocs et victimes reste un défi majeur. La justice devra faire son travail pour sanctionner ces comportements inacceptables.
