La situation à Gaza est de plus en plus préoccupante. La malnutrition augmente alors que le blocus israélien entre dans son troisième mois. Les familles, comme celle de Siwar, luttent pour survivre. Les besoins alimentaires fondamentaux ne sont plus satisfaits, mettant en danger la vie des plus vulnérables.
Najwa, la mère de Siwar, peine à trouver le bon lait infantile pour son bébé. Siwar, âgée de cinq mois, ne pèse que 2 kg, bien en dessous de la norme. Najwa déclare : « Il n'y avait pas de nourriture quand je l'ai mise au monde. » Cette situation met en lumière les difficultés d'accès à des nutriments essentiels.
Les médecins alertent sur la gravité de la situation. Siwar souffre de malnutrition avancée, avec des signes évidents sur son corps. La mère s'inquiète de l'avenir, car le lait qu'on lui a promis ne suffira pas à long terme.
Le blocus israélien a des répercussions dramatiques sur la santé des enfants. Selon le Dr Ziad al-Majaida, les fournitures de lait sont presque inexistantes. « Rien n'entre par les frontières, » souligne-t-il. Cette situation entraîne des problèmes majeurs pour les enfants de Gaza.
Le manque de nourriture et de médicaments a conduit à une augmentation alarmante des cas de malnutrition. L'ONU a signalé environ 10 000 cas d'« malnutrition aiguë » parmi les enfants depuis le début de l'année.
Les cuisines caritatives, qui fournissent des repas aux familles, ferment leurs portes. Mohammad Abu Rjileh, responsable d'une de ces cuisines, déclare que trois de leurs quatre établissements ont dû cesser leurs activités. Cette fermeture est due à la pénurie de ressources alimentaires.
Le manque de soutien et le vol des stocks aggravent la crise. Les organisations caritatives peinent à répondre à la demande croissante alors que les ressources s'épuisent rapidement.
Le blocus a suscité des critiques internationales. L'ONU a qualifié cette situation de « punition collective » infligée aux civils. Tom Fletcher, directeur humanitaire de l'ONU, a souligné que le droit international exige qu'Israël permette l'entrée de l'aide humanitaire.
En revanche, des responsables israéliens, comme Boaz Bismuth, affirment qu'il n'y a pas de crise alimentaire. Ils soutiennent que la situation est exagérée. Cette divergence de points de vue complique encore la recherche de solutions.
La crise humanitaire à Gaza continue de s'aggraver, mettant en danger la vie des enfants et des familles. La malnutrition croissante et le blocus prolongé exacerbent une situation déjà désespérée. Sans intervention rapide, des milliers de vies pourraient être perdues.