Selon l’AIEA, l'Iran est le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60 %), bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord de 2015. L’ayatollah Ali Khamenei a déclaré que la proposition américaine pour un accord nucléaire allait à l’encontre des intérêts nationaux.
Les discussions entre l’Iran et les États-Unis ont débuté en avril, sous la médiation du sultanat d’Oman. Cependant, après cinq cycles de pourparlers, les deux pays se sont quittés le 23 avril à Rome sans avancée notable. L'Iran a affirmé avoir reçu des éléments sur une proposition américaine pour un potentiel accord.
Les États-Unis s’opposent à tout enrichissement d’uranium par l’Iran, ce que ce dernier considère comme une ligne rouge. L’ayatollah Khamenei a affirmé que la proposition américaine sur le nucléaire iranien était « 100 % à l’encontre du slogan nous pouvons ». Cela fait référence à l'indépendance et aux progrès technologiques de l'Iran.
Il a également souligné que les États-Unis n'ont « pas » leur « mot à dire » sur l’enrichissement d’uranium. Ce point demeure un blocage majeur dans les négociations entre Washington et Téhéran, qui est soupçonné de vouloir développer une bombe atomique.
Le président américain Donald Trump a récemment déclaré que les États-Unis n’autoriseraient « aucun enrichissement d’uranium » dans le cadre d’un potentiel accord. En réponse, le principal négociateur iranien, Abbas Araghchi, a qualifié cette position de ligne rouge et a évoqué des ambiguïtés dans la proposition américaine.
Ces échanges interviennent après la publication d’un rapport de l’AIEA, qui a indiqué que Téhéran avait accéléré sa production d’uranium hautement enrichi. L’Iran a rejeté les conclusions de l’AIEA, les qualifiant de politiques.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, en collaboration avec la Russie et la Chine, sont membres d’un accord visant à encadrer le programme nucléaire iranien. Les États-Unis se sont retirés de cet accord en 2018. Paris, Londres et Berlin ont récemment menacé d’activer un mécanisme qui pourrait rétablir des sanctions onusiennes si l’Iran ne respecte pas ses engagements.
Les tensions entre les pays pourraient donc conduire à une escalade des sanctions. L’avenir des négociations dépendra des décisions prises lors de la prochaine réunion de l’AIEA, prévue à Vienne.
Les discussions entre l'Iran et les États-Unis sont marquées par des divergences profondes, notamment sur l’enrichissement d’uranium. Alors que les deux parties tentent de trouver un terrain d'entente, les enjeux politiques et sécuritaires demeurent élevés. La situation reste donc à suivre de près, car les conséquences pourraient avoir un impact significatif sur la stabilité régionale.