La situation nucléaire en Iran devient de plus en plus tendue. L'Iran a décidé de rompre les liens avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cette décision a été annoncée par le président iranien, Massoud Pezeshkian, et soulève de nombreuses questions sur les implications futures.
La coopération entre l'AIEA et l'Iran a débuté en 1968 avec le Traité de non-prolifération (TNP). Ce traité permet à l'Iran d'utiliser l'énergie atomique à des fins pacifiques, tout en garantissant que l'enrichissement d'uranium soit contrôlé pour éviter un usage militaire. L'Iran, de son côté, a toujours nié vouloir développer une arme nucléaire.
En 2003, des révélations sur des activités nucléaires secrètes ont conduit à des inspections renforcées. Puis, en 2015, l'Accord de Vienne a été signé, renforçant les contrôles en échange d'une levée des sanctions. Cependant, le retrait des États-Unis en 2018 a compliqué la situation, et les inspections ont continué jusqu'à des événements récents.
La décision de l'Iran de suspendre sa coopération avec l'AIEA fait suite à des tensions croissantes, notamment après une guerre de douze jours avec Israël. Téhéran accuse l'AIEA d'avoir contribué à justifier des attaques contre ses installations nucléaires. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que cette coopération allait forcément être affectée.
Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a également critiqué le manque de réaction de l'AIEA face aux attaques israéliennes. Selon lui, ce silence compromet la crédibilité de l'agence sur la scène internationale.
Avec la rupture des liens, le programme nucléaire iranien ne sera plus soumis à un contrôle international. Téhéran pourrait expulser les inspecteurs de l'AIEA et désactiver les caméras de surveillance. Cela soulève des inquiétudes quant à la transparence et à la sécurité de l'arsenal nucléaire iranien.
Rafael Grossi, directeur de l'AIEA, a indiqué que l'agence a perdu la visibilité sur environ 400 kg d'uranium hautement enrichi. Il a souligné que l'Iran, en tant que signataire du TNP, a des obligations juridiques à respecter.
La communauté internationale a réagi rapidement à cette annonce. Le ministre israélien des Affaires étrangères a appelé les pays européens à rétablir les sanctions contre l'Iran. Berlin a qualifié la décision de Téhéran de « signal désastreux » pour la diplomatie nucléaire.
Emmanuel Macron a souligné l'importance de la mission de l'AIEA en Iran, affirmant qu'elle est essentielle pour la sûreté et la sécurité nucléaire. Les tensions continuent de croître, et la situation reste préoccupante.
La suspension de la coopération entre l'Iran et l'AIEA marque un tournant dans la gestion du programme nucléaire iranien. Les conséquences de cette décision pourraient être majeures pour la sécurité régionale et mondiale. La communauté internationale doit agir rapidement pour éviter une escalade des tensions.