Une semaine après le blackout survenu dans la péninsule, le secteur nucléaire a réagi aux déclarations du président du gouvernement, Pedro Sánchez. Ce dernier a évoqué la situation lors d'une conférence de presse où il a qualifié les centrales nucléaires de problème plutôt que de solution. Cependant, Ignacio Araluce, président de Foro Nuclear, a défendu les centrales en affirmant qu'elles ont apporté une stabilité au système pendant l'incident.
Araluce a participé à un événement prévu avant le blackout, visant à discuter du rôle des centrales nucléaires dans le système électrique pour 2024. Il a suggéré qu'il serait logique de reconsidérer le fermeture des centrales après cet incident. De plus, il a noté une collaboration croissante entre le ministère de la Transition écologique et les entreprises propriétaires des centrales.
Selon Araluce, les déclarations de Sánchez ne reflètent pas la réalité technique. Il a souligné que beaucoup de choses sont dites sur les nucléaires, souvent par sensationalisme. Selon lui, il est crucial de discuter de sujets importants, en particulier ceux qui concernent notre approvisionnement énergétique. "Avec les choses de manger, on ne joue pas", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d'une plus grande technologie et d'une moindre idéologie.
Le 28 avril, plusieurs centrales étaient à l'arrêt pour diverses raisons, y compris des révisions techniques. Quand le courant a été coupé, les générateurs diesel se sont activés pour assurer la sécurité. Araluce a précisé que les centrales peuvent fonctionner avec ces générateurs pendant plusieurs jours et que leur consommation est très faible par rapport à la capacité totale requise pour rétablir le système.
Araluce a également abordé le sujet des énergies renouvelables, affirmant qu'il ne souhaite pas "diaboliser" ces sources d'énergie. Il reconnaît leur importance, mais souligne qu'elles fonctionnent différemment des centrales nucléaires. Il a plaidé pour un système énergétique qui puisse coexister harmonieusement, tout en rappelant que de nombreux pays continuent d'investir dans l'énergie nucléaire.
Il a noté que la transition énergétique a été conçue pour créer un monde plus durable. La production nucléaire, qui ne génère pas de CO2, est essentielle dans ce changement. En Espagne, 26 % de l'électricité produite sans émissions provient du nucléaire, ce qui souligne son rôle crucial dans la réduction des gaz à effet de serre.
Concernant la fiscalité des centrales, Araluce a exprimé son désaccord avec l'augmentation récente de la taxe Enresa. Le secteur proteste depuis plus d'un an contre cette hausse, qu'ils jugent injustifiée. Il a expliqué que le changement dans le plan de gestion des déchets nucléaires a entraîné des coûts supplémentaires, mais a insisté sur le fait qu'ils sont prêts à assumer leur part de responsabilité.
Araluce a également évoqué la nécessité de repenser la fermeture des centrales nucléaires à la lumière des récents événements géopolitiques. Il a souligné que le monde a changé depuis 2019, et que des tensions internationales rendent nécessaire une réflexion sur l'avenir du secteur. Il a conclu en disant que le moment est venu de prolonger la durée de vie des centrales existantes, avant qu'il ne soit trop tard.
En résumé, le secteur nucléaire fait face à des défis importants, mais il reste un acteur clé dans la transition énergétique. Les déclarations d'Araluce mettent en lumière la complexité du système électrique et la nécessité d'équilibrer les différentes sources d'énergie. Le rôle des centrales nucléaires est essentiel pour garantir une stabilité et une sécurité énergétique à long terme.