Le ministère de la Santé a récemment signé un arrêté pour une nouvelle version du Nutri-Score. Cette initiative vise à améliorer l'affichage nutritionnel des produits alimentaires en France. Le ministère de l'Agriculture, quant à lui, reste silencieux sur le sujet pour le moment.
Les cabinets des ministres Catherine Vautrin et Yannick Neuder ont confirmé la signature de l'arrêté. Cette nouvelle mouture de l'étiquetage classifie les produits selon leur composition et leurs apports nutritionnels. Les deux ministres ont exprimé leur volonté d'une application rapide de ce texte.
Cependant, l'arrêté nécessite la signature de quatre ministres pour entrer en vigueur. Le ministère de l'Agriculture, dirigé par Annie Genevard, a exprimé des réserves sur cette nouvelle version, bloquant ainsi sa publication.
Lors d'une récente déclaration, Annie Genevard a reconnu qu'elle n'a pas encore signé l'arrêté. Elle a exprimé son inquiétude concernant les effets potentiellement négatifs du Nutri-Score sur certains produits du terroir. Elle a notamment mentionné que cet indicateur pourrait pénaliser des produits comme le fromage comté et les salaisons françaises.
Cette situation a suscité des critiques de l'association de consommateurs Foodwatch. Selon eux, la ministre semble privilégier les lobbies au détriment de la santé publique. Ils ont appelé le gouvernement à suivre des recommandations scientifiques.
Le Nutri-Score a été introduit en France en 2017 sur une base volontaire et est désormais utilisé dans plusieurs pays européens. Cet étiquetage nutritionnel est perçu comme un outil essentiel pour lutter contre le surpoids et l'obésité. Une étude récente a souligné l'importance de telles mesures dans les politiques publiques.
En parallèle, d'autres initiatives comme l'interdiction des publicités pour les produits gras et sucrés ont été mises en avant. Ces politiques sont considérées comme des mesures efficaces pour améliorer la santé publique.
La mise en place de la nouvelle version du Nutri-Score soulève des enjeux importants pour la santé publique en France. Les débats entre ministères et les critiques des associations de consommateurs mettent en lumière les défis à relever. L'avenir de cet étiquetage nutritionnel dépendra des décisions à venir et de l'engagement des autorités.