Depuis des décennies, ETA a mené une campagne de violence contre les médias en Espagne. L'organisation terroriste a transformé les journalistes et les entreprises de presse en cibles. Ce phénomène tragique a marqué l'histoire du pays et a eu des conséquences dévastatrices pour de nombreuses vies.
Le 24 octobre 1959, une première attaque a eu lieu lorsque une bombe a explosé près des bureaux du journal Alerta à Santander. Cette explosion a été l'un des premiers actes terroristes attribués à ETA, qui avait été fondée en 1958 par de jeunes nationalistes basques.
Au fil des ans, les attaques se sont intensifiées. En 1978, des journalistes ont été agressés, et des assassinats ont ciblé ceux qui étaient perçus comme des médiateurs. Ces actes ont créé un climat de peur et de répression dans le paysage médiatique espagnol.
Le 28 janvier 1978, ETA a assassiné José María Portell Manos, directeur de La Hoja del Lunes à Bilbao. Cet assassinat a été suivi par d'autres attaques, comme celle contre José Javier Uranga en 1980, qui a survécu à une tentative d'assassinat.
Les années 1990 ont vu une escalade de la violence, avec des bombes visant des journalistes comme Carmen Gurruchaga en 1997. Ces attaques ont eu pour but de réduire au silence ceux qui critiquaient l'organisation.
Le 7 mai 2000, José Luis López de Lacalle a été tué par un membre d'ETA. Cet événement tragique a choqué la société espagnole et a mis en lumière la brutalité de la répression contre les voix dissidentes.
Les attaques n'ont pas seulement causé des pertes humaines, mais ont également eu un impact sur la liberté de la presse en Espagne. Les journalistes ont dû faire face à des menaces constantes, entraînant une autocensure dans de nombreux cas.
Les autorités espagnoles ont intensifié leurs efforts pour lutter contre ETA. Des opérations de police ont été menées pour démanteler les réseaux de soutien à l'organisation. Malgré cela, la peur persistait parmi les journalistes et les médias.
Le 31 décembre 2008, une attaque à la voiture piégée a causé d'importants dégâts matériels, mais heureusement, aucune vie n'a été perdue. Cela a illustré la menace continue que représentait ETA même après des décennies de violence.
La lutte contre ETA a été marquée par des actes de violence ciblant les journalistes et les médias. Ces événements tragiques ont laissé des cicatrices profondes dans la société espagnole. La mémoire de ces attaques doit être préservée pour garantir que la liberté de la presse soit toujours protégée.