Suite aux exigences d'une large majorité de pays et face à la catastrophe humanitaire à Gaza, l'Union Européenne a annoncé qu'elle allait reconsidérer ses accords de partenariat avec Israël. L'Espagne, sous l'impulsion du gouvernement de Pedro Sánchez, a été l'une des nations à faire pression pour que Bruxelles examine le respect des droits humains dans la région.
Cependant, la position défendue par le président du gouvernement rencontre des désaccords au sein du principal parti d'opposition. Alberto Núñez Feijóo a choisi de ne pas se prononcer sur la nécessité pour l'UE de reconsidérer ses relations avec Israël, affirmant que "cela dépend de ce qu'elle juge approprié". Il a souligné que la réponse doit être proportionnelle et en adéquation avec l'histoire.
Le PP a récemment voté contre une loi visant à mettre fin automatiquement au commerce d'armes avec Israël. Feijóo a insisté sur le fait que "le problème initial" de cette crise est l'attentat perpétré par Hamas le 7 octobre 2023. Il estime que "oublier cela" conduirait à une mauvaise compréhension de la situation actuelle.
Feijóo a également équilibré sa position en affirmant que le gouvernement israélien, "non l'État", agit de manière absolument démesurée dans ses opérations militaires contre la population civile palestinienne. Il a demandé que cela cesse, qualifiant la situation de disparate.
La position du PP oscille entre la condamnation de la réponse israélienne et la désignation de Hamas comme le déclencheur de la crise humanitaire à Gaza. Néanmoins, au sein du parti, des voix s'élèvent pour critiquer Israël, tandis que d'autres accusent le gouvernement espagnol de l'antisémitisme pour sa position.
Le porte-parole national du PP, Borja Sémper, a déclaré qu'il était raisonnable de reconsidérer les relations de l'UE avec Israël, en tenant compte des événements récents. Il a reconnu le droit d'Israël à se défendre, mais a également condamné les atrocités commises.
Sémper a qualifié la situation dans la bande de Gaza d'insoutenable et d'inhumaine. De l'autre côté, la présidente de Madrid a accusé le gouvernement de "l'antisémitisme" pour avoir demandé l'exclusion d'Israël du festival de l'Eurovision en réponse à son offensive à Gaza.
La situation actuelle à Gaza soulève des défis complexes pour les gouvernements européens, y compris l'Espagne. Les tensions internes au sein du PP et les réactions variées à l'égard d'Israël et de Hamas illustrent les divisions sur la manière de répondre à cette crise humanitaire. Le débat continue d'évoluer, reflétant les enjeux géopolitiques et éthiques en jeu.