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Montoro dément au Congrès l'existence de l'« opération Catalogne » : « Comment puis-je participer à quelque chose qui n'existe pas ? »

Publié le : 14 avril 2025

Comparution de Cristóbal Montoro

Ce lundi, l'ancien ministre des Finances et de la Fonction publique, Cristóbal Montoro, a fait sensation lors de sa comparution devant la Commission du Congrès enquêtant sur l'opération Cataluña. Pour la première fois, il a adopté un ton autocritique, admettant que la crise catalane a été la plus marquante de ses deux mandats ministériels.

Montoro a exprimé son désaccord quant à l'application de l'article 155 de la Constitution, utilisé pour récupérer temporairement certains pouvoirs exécutifs régionaux. "Comment puis-je participer à quelque chose qui n'existe pas ?", a-t-il souligné, mettant en avant ses réserves sur cette mesure.

Contexte de l'opération Cataluña

L'opération Cataluña fait référence à une stratégie présumée du gouvernement de Mariano Rajoy pour stopper le processus d'indépendance catalan. Cette stratégie incluait des enquêtes sur des leaders politiques sans autorisation judiciaire. Montoro a cependant nié toute connaissance de ces manœuvres.

Il a précisé que la seule opération qu'il connaissait était celle du rescousse économique après la période de Puigdemont, affirmant que son ministère avait pris le contrôle total du budget autonome pendant près de huit mois, "et cela a fonctionné normalement".

Responsabilité économique

Au cours de son intervention, Montoro a exonéré le Parti Populaire de toute responsabilité dans la situation économique de la Catalogne. Selon lui, le tripartite catalan (PSC, ERC et ICV) a laissé la région en quasi-faillite, provoquant une crise fiscale majeure.

Il a rappelé qu'en 2012, le gouvernement avait payé "la facture de la santé, de l'éducation et de la protection sociale", affirmant que certains avaient détourné leur attention des véritables problèmes financiers.

Critiques et accusations

Montoro a également critiqué certains politiciens, comme Jordi Pujol, en lien avec des comptes offshore découverts en Andorre. Il a souligné que ces individus avaient transféré leur argent ailleurs, jugeant la politique "très dure". Cette remarque a été exploitée par certains députés pour évoquer les comptes du roi émérite, Juan Carlos I, en Suisse.

En outre, il a dénoncé les fuites qui se seraient produites durant son mandat, les qualifiant de "chose très laide" et contraires à la loi. Montoro a affirmé qu'il n'avait "jamais" discuté publiquement d'un contribuable spécifique.

Conclusion

Après sa comparution, Montoro a exprimé son sentiment d'être victime d'accusations fausses de la part de différents groupes parlementaires. Ses déclarations ont suscité de vives réactions et soulignent les tensions persistantes autour de la question catalane et de sa gestion politique.

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