À l'approche de son premier congrès, Alberto Núñez Feijóo dirige une opposition en pleine effervescence, tant sur le plan institutionnel que dans les rues. Ce climat se manifeste aussi bien lors de la Conférence des Présidents à Barcelone qu'à la Plaza de España à Madrid.
Feijóo attend sa deuxième chance aux urnes pour évincer Pedro Sánchez du gouvernement. L'équipe dirigeante du PP exprime son enthousiasme face aux scandales entourant le PSOE, qui ternissent son image. Les personnalités controversées se multiplient dans les médias, renforçant cette dynamique.
Après que les présidents autonômiques aient perturbé la conférence, le PP prévoit une manifestation massive à Madrid. Le slogan choisi, "Mafia ou démocratie", reflète une stratégie agressive contre le gouvernement socialiste, inspirée des campagnes électorales de la présidente de la Communauté de Madrid.
Malgré l'effervescence, le PP fait face à un problème de légitimité. Ni la perturbation de la conférence ni la faiblesse parlementaire du gouvernement ne suffisent à provoquer des élections anticipées. Le PP semble incapable de renverser Sánchez par une motion de censure.
La situation de précarité actuelle affecte l'ensemble du système politique espagnol. Les institutions, jugées inefficaces, nécessitent une collaboration entre les deux grandes forces politiques pour éviter un effondrement total.
La stratégie d'opposition menée par Feijóo est soutenue par l'ensemble du parti. Cependant, des incidents comme celui d'Isabel Díaz Ayuso à la conférence laissent un goût amer en interne. Son départ en protestation a été critiqué par plusieurs dirigeants du PP.
Des figures comme Juanma Moreno et Alfonso Rueda ont exprimé leur désaccord publiquement. Ces tensions internes soulignent les ambitions du PP de Madrid, qui souhaite surpasser le PP national.
Feijóo mise sur la manifestation pour initier un changement, mais les résultats pourraient être décevants. Après la manifestation, Sánchez restera à Moncloa, et les élections ne seront pas à l'ordre du jour. Cela pourrait engendrer une frustration au sein du parti.
Les dirigeants du PP soulignent que pour obtenir une majorité, il est crucial de ne pas aliéner des partenaires potentiels, comme le PNV ou Junts. Les tensions actuelles pourraient compromettre des alliances futures nécessaires pour gouverner.
Le PP, sous la direction de Feijóo, navigue dans un contexte politique complexe. Les défis internes et externes sont nombreux, et la stratégie actuelle pourrait avoir des conséquences à long terme. La mobilisation des membres du parti sera essentielle pour faire face à l'incertitude qui règne dans le paysage politique espagnol.