Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a récemment affirmé qu'il traite les Premières Nations "comme de l'or", mais a également exprimé son mécontentement face à leur demande constante d'aide financière. Ford a déclaré qu'il est prêt à répondre à leurs besoins pour obtenir leur soutien dans le développement des mines, mais il a insisté sur le fait qu'ils ne peuvent pas "continuellement venir avec la main tendue" vers le gouvernement.
Les Premières Nations sont en colère contre la province en raison de l'adoption de la loi 5, qui permet au cabinet de suspendre des lois municipales et provinciales pour des projets spécifiques. Cette loi, selon le gouvernement de Ford, vise à accélérer la construction de grands projets d'infrastructure, notamment des mines. Cependant, les leaders des Premières Nations estiment que le gouvernement a agi sans les consulter, ce qui a suscité leur indignation.
Ford a prévu de rencontrer plusieurs chefs de la Nation Anishinabek, qui représente 39 Premières Nations en Ontario. Il a affirmé que les droits des traités des Premières Nations seront respectés et que le gouvernement s'engage à les consulter à travers une série de réunions cet été.
Pour prouver sa bonne volonté, Ford a mentionné un programme de financement autochtone de 3 milliards de dollars destiné à garantir des prêts permettant aux Premières Nations de devenir propriétaires de grands projets d'infrastructure. Il a également annoncé 70 millions de dollars pour former des travailleurs autochtones dans les secteurs de la construction, du développement et de l'exploitation minière.
Il a déclaré : "Quand je suis arrivé au pouvoir, j'ai dit au ministre de bien traiter les Premières Nations et de leur donner ce dont elles ont besoin pour prospérer." Cependant, il a souligné qu'il est essentiel qu'elles apprennent à se prendre en charge.
Sol Mamakwa, député néo-démocrate représentant la région de la Ring of Fire, a qualifié les remarques de Ford d' "offensantes et racistes". Il a souligné que ces commentaires révèlent un manque de compréhension fondamentale de la relation entre l'Ontario et les Premières Nations. Mamakwa a appelé à l'abrogation de la loi 5, adoptée récemment, en affirmant que la province doit respecter ses obligations de traité.
Il a également averti que les actions du premier ministre risquent de créer des divisions au sein de la province et de nuire à l'harmonie nécessaire pour avancer ensemble.
Les tensions entre le gouvernement de l'Ontario et les Premières Nations demeurent élevées suite aux déclarations de Doug Ford et à l'adoption de la loi 5. Les Premières Nations exigent une consultation adéquate et le respect de leurs droits. La situation actuelle soulève des questions cruciales sur l'avenir des relations entre le gouvernement provincial et les communautés autochtones.