
Le président Donald Trump a signé un ordre exécutif visant à empêcher les États de mettre en œuvre leurs propres régulations sur l'intelligence artificielle (IA). Cette décision, annoncée dans le Bureau ovale, a suscité des réactions variées parmi les acteurs du secteur technologique et les responsables politiques.
Trump a déclaré : « Nous voulons avoir une source centrale d'approbation ». Cet ordre permettra à l'administration Trump de contrecarrer les règles étatiques jugées trop restrictives, selon David Sacks, conseiller en IA à la Maison Blanche. Toutefois, il a précisé que le gouvernement ne s'opposerait pas aux régulations concernant la sécurité des enfants.
Cette initiative est perçue comme une victoire pour les grandes entreprises technologiques qui réclament une législation fédérale sur l'IA. Elles estiment que des réglementations au niveau des États pourraient freiner l'innovation et nuire à la position des États-Unis face à la Chine dans cette industrie en pleine expansion.
La Californie, qui abrite de nombreuses entreprises technologiques majeures, a déjà mis en place ses propres régulations sur l'IA. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, critique de Trump, a réagi fermement à l'annonce, l'accusant de corruption. Il a déclaré que cet ordre exécutif visait à enrichir Trump et ses associés aux dépens des protections nécessaires pour les Américains.
Newsom a également signé une loi exigeant des développeurs d'IA qu'ils présentent des plans pour limiter les risques liés à leurs modèles d'IA. D'autres États, comme le Colorado et New York, ont également adopté des lois régulant le développement de cette technologie.
Les opposants à l'ordre exécutif de Trump soutiennent que les lois étatiques sont nécessaires en l'absence de garde-fous significatifs au niveau fédéral. Julie Scelfo, d'un groupe de défense, a déclaré que retirer aux États le pouvoir d'établir leurs propres protections porte atteinte à leurs droits fondamentaux.
Michael Goodyear, professeur de droit, a souligné que la diversité des règles étatiques crée un patchwork qui pourrait nuire à l'industrie de l'IA américaine. Il a ajouté qu'il serait préférable d'avoir une loi fédérale unique plutôt qu'un ensemble de lois conflictuelles.
Le groupe de lobbying technologique NetChoice a salué l'ordre exécutif. Son directeur des politiques, Patrick Hedger, a déclaré : « Nous sommes impatients de travailler avec la Maison Blanche et le Congrès pour établir des normes nationales et un règlement clair pour les innovateurs ». Cette collaboration pourrait façonner l'avenir des régulations sur l'IA aux États-Unis.
Les entreprises d'IA, comme OpenAI et Google, ont été contactées pour commenter cette décision, mais leurs réponses n'ont pas encore été publiées.
La signature de cet ordre exécutif par Trump marque un tournant dans la régulation de l'IA aux États-Unis. Alors que certains voient cela comme un moyen de favoriser l'innovation, d'autres craignent pour la sécurité des citoyens et l'autonomie des États. L'avenir de la régulation de l'IA dépendra des discussions à venir entre les acteurs du secteur et les décideurs politiques.