
Le meurtre brutal de l'orpheline Saabirin Saylaan a mis en lumière les problèmes d'abus sur les enfants en Somalie. La jeune fille de 14 ans a été tuée en novembre, et les détails horrifiants de son décès ont suscité des manifestations à Galkayo. Ces événements ont relancé les appels pour une meilleure protection des enfants dans le pays.
Saabirin a été placée sous la garde de Hodan Mohamud Diiriye, qui a été condamnée pour son meurtre. La tragédie a révélé les lacunes dans la protection des enfants, en particulier dans les familles élargies où les abus restent souvent non signalés. La condamnation de Diiriye est l'une des rares dans le pays où la peine de mort a été prononcée pour abus sur mineur.
Saabirin avait perdu ses parents à un jeune âge et était élevée par une tante. Cependant, sa vie a basculé lorsqu'elle a été confiée à la famille de Diiriye, où elle a subi des abus physiques répétés. Les preuves recueillies, y compris des vidéos, ont documenté cette violence.
Le meurtre a provoqué une onde de choc dans la communauté. Des centaines de personnes ont manifesté à Galkayo, exigeant justice pour Saabirin. Les slogans comme "Justice pour Saabirin" ont résonné dans les rues. Les manifestations ont parfois dégénéré en affrontements avec la police, illustrant la colère croissante face à l'impunité.
Les jeunes femmes ont également lancé des campagnes de solidarité sur les réseaux sociaux, dénonçant les abus et appelant à des réformes. Une manifestante a déclaré :
"Aucun enfant ne devrait mourir de cette manière."
En Somalie, les abus sur les enfants sont souvent cachés au sein des foyers. Les familles élargies sont perçues comme des espaces sûrs, ce qui complique l'intervention des autorités. Le procès de Diiriye a été diffusé en direct sur les réseaux sociaux pour renforcer la confiance dans le système judiciaire.
Malgré la ratification de la Charte africaine sur les droits de l'enfant, des doutes persistent sur son application. Le ministère des droits de la famille a précisé que la mise en œuvre serait guidée par la loi islamique, ce qui soulève des préoccupations quant à la protection des droits des enfants.
La mort tragique de Saabirin a ouvert un débat essentiel sur la sécurité des enfants en Somalie. Bien que des progrès aient été réalisés, beaucoup estiment que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la protection des enfants. Les voix des victimes doivent être entendues, et des actions concrètes doivent être entreprises pour prévenir de telles tragédies à l'avenir.