Les alliés européens ne prévoient pas d'expulsion de l'Espagne de l'OTAN. En effet, selon le Traité de Washington, une nation ne peut quitter l'Organisation que si elle en fait la demande. Cependant, une crise politique a émergé suite aux déclarations du président américain, Donald Trump, concernant le faible dépense militaire de l'Espagne.
Trump a évoqué la possibilité d'une expulsion, rappelant ses précédentes déclarations sur les pays qui ne respectent pas le critère de 2% de dépenses en défense. Bien que cela ne semble pas avoir de conséquences formelles pour l'Espagne, cela reflète la perception qu'a Trump du pays sous le gouvernement de Sánchez.
Une source diplomatique d'un pays engagé dans la défense a expliqué que "ce que Trump dit ne correspond pas toujours à ce qu'il fait". Cela souligne la pression accrue sur l'Espagne pour qu'elle augmente ses dépenses militaires. Une autre source a même suggéré que "réévaluer les dépenses ne nuirait pas à Sánchez et à l'Espagne", bien que cette option semble peu probable.
Les alliés européens sont conscients du refus de Sánchez d'augmenter le budget militaire, qui est perçu comme une stratégie électorale. Ce refus est compliqué par la position de Sumar, mais cela n'implique pas une compréhension totale de la situation, car beaucoup critiquent l'attitude de l'Espagne.
Les récents commentaires du premier ministre finlandais, Petteri Orpo, illustrent cette critique. Il a souligné l'importance de la solidarité en matière de sécurité, en affirmant que "c'est le moment de montrer notre solidarité". Cela met en lumière les attentes des alliés concernant les contributions militaires de l'Espagne.
La réunion des ministres de la Défense de l'OTAN à Bruxelles la semaine prochaine sera cruciale. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, devra probablement aborder cette question délicate. Actuellement, l'OTAN n'a pas commenté la crise entre les États-Unis et l'Espagne, mais les questions vont certainement se multiplier.
En 2023, le nom de Sánchez a circulé comme un potentiel remplaçant de Jens Stoltenberg à la tête de l'OTAN. Cependant, sa candidature a été rejetée pour manque de soutien. Depuis lors, sa position s'est éloignée de celle des autres dirigeants, en particulier sur la question des dépenses militaires.
Ce contexte de réarmement européen et de tensions politiques pourrait avoir des répercussions sur l'Espagne. Un ancien candidat à la direction de l'OTAN, qui n'est pas en faveur d'une augmentation des dépenses, illustre bien le dilemme auquel fait face le gouvernement espagnol.
En somme, la situation actuelle de l'Espagne au sein de l'OTAN est marquée par des déclarations controversées et une pression croissante pour augmenter les dépenses militaires. Les réactions des alliés européens et les ambitions de Sánchez pourraient influencer l'avenir de l'Espagne dans cette alliance. La prochaine réunion à Bruxelles sera un moment clé pour clarifier ces enjeux.