La OTAN exprime des doutes quant à la capacité de l'Espagne à respecter ses engagements militaires en investissant seulement 2,1% de son PIB dans la Défense. Le secrétaire général, Mark Rutte, a souligné que le pays devrait atteindre un taux de 3,5%. Cette déclaration contredit les affirmations du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, qui soutient que le niveau actuel est suffisant.
Pour garantir que l'Espagne respecte ses obligations en tant que membre de l'OTAN, elle devra soumettre un rapport annuel sur ses investissements. Rutte a précisé que chaque pays doit informer régulièrement sur ses dépenses et ses objectifs atteints. Cela vise à éviter des situations similaires à celles de la réunion de Galles en 2014, où les alliés avaient convenu d'atteindre le 2% d'investissement militaire.
Rutte a clairement indiqué que l'OTAN est "absolument convaincue" que l'Espagne doit faire un effort supplémentaire. Il a mentionné que l'objectif global d'investissement pour tous les membres de l'OTAN reste fixé à 5%, réparti en 3,5% pour les dépenses militaires classiques et 1,5% pour des éléments liés à la sécurité, comme les infrastructures et les cyberattaques.
Concernant la première partie, l'OTAN insiste sur la nécessité d'un effort supplémentaire de la part de l'Espagne. Rutte a rejeté toute idée de clauses d'exclusion, affirmant que le 2,1% ne sera pas suffisant pour le pays. Ainsi, l'OTAN s'attend à ce que l'Espagne respecte ses engagements militaires.
Malgré les déclarations de Rutte et la pression des États-Unis, l'Espagne maintient sa position. Le gouvernement espagnol, basé à La Moncloa, affirme qu'il n'augmentera pas ses dépenses militaires au-delà de 2% du PIB. Ils soutiennent qu'un accord avec le représentant de l'OTAN les exempte de cette obligation.
Les responsables espagnols soulignent que cet accord, confirmé par une lettre envoyée à Sánchez, est suffisamment solide pour résister aux pressions. Ils ne craignent pas les réactions de Trump, qui pourrait également être présent lors de la rencontre avec Sánchez.
La position de l'Espagne suscite des inquiétudes parmi ses alliés, notamment ceux proches de la Russie, qui évoquent un manque de solidarité. Certains craignent que cette situation ne nuise à l'unité de l'OTAN, la qualifiant d'injuste pour les autres nations.
Des pays comme la Belgique ont déjà demandé la même flexibilité que celle souhaitée par l'Espagne. Les déclarations de Trump lors de la rencontre à venir pourraient également influencer la dynamique au sein de l'OTAN.
En résumé, la situation actuelle entre l'Espagne et l'OTAN est tendue. D'un côté, l'OTAN exige un engagement militaire plus fort, tandis que l'Espagne reste ferme sur sa position budgétaire. Le dialogue entre les deux parties sera crucial pour éviter des tensions supplémentaires et garantir la cohésion au sein de l'alliance.