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Une famille Mi'kmaq touchée par la coupure de statut indien alors qu'Ottawa fait face à des appels à la réforme

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Ottawa - Une famille Mi'kmaq touchée par la coupure de statut indien alors qu'Ottawa fait face à des appels à la réforme

Un appel à la réforme du statut indien

Un homme Mi'kmaw de la Première Nation d'Elsipogtog, au Nouveau-Brunswick, exprime son inquiétude concernant l'avenir de sa famille. Sa petite-fille ne sera pas éligible au statut indien en raison de la règle de coupure de deuxième génération du Indian Act. DJ Joseph craint que sa famille soit "effacée" de l'histoire.

Les conséquences de la coupure de deuxième génération

Joseph, qui a passé sa vie à Elsipogtog, souligne que sa petite-fille est la première de sa lignée à ne pas pouvoir revendiquer ce statut. "C'est la peur d'être effacé de l'histoire", déclare-t-il. Cette situation découle de la règle qui retire le statut après deux générations d'un parent sans statut.

Les défenseurs des droits affirment que les amendements au Indian Act, actuellement examinés par le Sénat, ne répondent pas à cette problématique. Ainsi, d'autres familles, comme celle de Joseph, pourraient se retrouver dans des situations similaires à l'avenir.

Les changements nécessaires au Indian Act

Avant 1985, le statut indien se transmettait presque exclusivement par les hommes. Cette année-là, un nouveau système a été introduit, créant la catégorie 6(2). Un individu avec deux parents de statut est enregistré sous la section 6(1), tandis qu'un enfant d'un parent de statut et d'un parent non-indien est enregistré sous 6(2).

Joseph détient le statut 6(1), mais sa fille, dont la mère n'est pas des Premières Nations, a un statut 6(2). Sa petite-fille, née en mai, n'est pas éligible au statut. "Cela semble délibérément fait par le gouvernement", déclare-t-il.

Appel à la souveraineté des Premières Nations

Cindy Woodhouse Nepinak, chef nationale de l'Assemblée des Premières Nations, soutient qu'il est temps de transférer le contrôle de l'éligibilité au statut aux communautés. Elle insiste sur le fait que le gouvernement doit cesser d'interférer dans le développement des codes d'adhésion des Premières Nations.

Bien qu'elle soutienne la plupart des dispositions du projet de loi S-2, elle souligne qu'il manque d'actions sur des questions cruciales, notamment l'élimination de la coupure de deuxième génération. "Nous connaissons notre peuple et devons avoir le contrôle total sur notre adhésion", conclut-elle.

Consultations sur la coupure de deuxième génération

Indigenous Services Canada (ISC) a annoncé qu'en janvier 2025, 29 % de la population des Premières Nations enregistrées sera classée comme 6(2). Si la législation ne change pas, ce nombre pourrait atteindre 1,6 million d'ici 2066, mais la quantité de personnes éligibles au statut commencera à diminuer dans les générations futures.

ISC travaille à faire avancer le projet de loi S-2 tout en menant des consultations distinctes sur la coupure de deuxième génération. "Les partenaires des Premières Nations ont clairement indiqué que cette question nécessite une attention urgente", a déclaré un représentant d'ISC.

Conclusion

La situation des familles Mi'kmaw, comme celle de DJ Joseph, met en lumière les défis posés par le Indian Act et la nécessité d'une réforme. L'élimination de la coupure de deuxième génération pourrait offrir un espoir pour l'avenir des générations à venir. Les voix des communautés doivent être entendues pour garantir leur souveraineté et leur identité.

Publié le : 23 octobre 2025
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