Le rapport du commissaire à l'environnement du Canada, Jerry V. DeMarco, révèle que le plan d'Ottawa pour l'adaptation au changement climatique est insuffisant. Bien que le Canada ait investi 1,6 milliard de dollars, les efforts pour préparer le pays aux impacts climatiques ont été jugés inefficaces.
Dans son rapport, DeMarco souligne que la stratégie nationale d'adaptation ne répond pas adéquatement aux risques climatiques identifiés. Il note que depuis sa publication en 2023, seulement un des trois volets a été établi.
Le commissaire a également indiqué que le gouvernement n’a pas su prioriser les risques climatiques lors de la définition des objectifs. Les départements gouvernementaux se sont appuyés sur des priorités existantes plutôt que sur des consultations pertinentes.
DeMarco a mis en lumière des risques tels que les impacts de la fumée des incendies de forêt et la maladie de Lyme, qui n'ont pas été suffisamment pris en compte. Bien que ces risques aient été identifiés, ils ne figurent pas dans les cibles finales de la stratégie.
Le rapport souligne que les coûts liés à la fumée des incendies de forêt, estimés entre 410 millions et 1,8 milliard de dollars par an, doivent être traités de manière urgente. La maladie de Lyme a également connu une augmentation alarmante des cas, passant de 144 en 2009 à 2 525 en 2022.
Le rapport indique que les programmes fédéraux destinés à avancer l'implémentation de la stratégie ont eu peu d'impact. Ottawa doit rendre compte chaque année de 17 programmes clés, mais DeMarco a constaté qu'il n'y avait pas de lien clair entre les dépenses et les résultats.
Par exemple, un programme de cartographie des risques d'inondation a reçu 164 millions de dollars, mais les actions entreprises pour évaluer son efficacité sont jugées minimales. Cela soulève des questions sur la responsabilité et l'efficacité des investissements.
DeMarco a également noté que deux des trois piliers clés de la stratégie n'ont pas été finalisés. L'agenda de leadership climatique autochtone, prévu d'ici fin 2024, n'est toujours pas établi, et les plans d'action bilatéraux ont été repoussés à 2026.
Bien que des stratégies climatiques aient été publiées par des organisations autochtones, le rapport indique qu'Environnement et Changement climatique Canada n'a pas évalué la cohérence entre les programmes fédéraux et les stratégies dirigées par les Autochtones.
Le rapport de Jerry DeMarco met en lumière les lacunes dans la réponse du Canada face au changement climatique. Il est crucial que le gouvernement prenne des mesures urgentes pour améliorer la stratégie d'adaptation. Sans actions concrètes, les risques pour la santé et la sécurité des Canadiens pourraient s'aggraver.