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Le 'pacifisme' qui séduit à Moscou

Publié le : 12 mars 2025

Introduction

La division au sein du Gouvernement espagnol concernant la nouvelle politique de dépenses militaires de l'UE reflète un scénario européen que Poutine a exploité depuis le début de l'invasion. Cette situation est exacerbée par des acteurs comme Orban, Vox et Podemos, qui s'opposent à la démocratie libérale.

Les tensions militaires en Europe

Depuis trois ans, l'Ukraine résiste à l'« opération spéciale » de Moscou. Cependant, deux tendances se sont manifestées dans le débat européen : un bellicisme supposé et un faux pacifisme. Ces positions ont influencé négativement l'aide militaire à Zelenski, jugée insuffisante pour véritablement gagner la guerre.

Le retour de Trump a intensifié cette dynamique. Sa rhétorique belliqueuse et sa menace de guerre commerciale ont fait comprendre à l'UE qu'elle pourrait bientôt se retrouver sans le parapluie militaire américain, une situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale.

Réactions des gouvernements européens

Face à cette menace, les capitales européennes se sont unifiées pour promouvoir une politique de rearment. Un investissement de 800 milliards d'euros est envisagé pour doter l'UE de la force militaire nécessaire. Cela vise à garantir sa sécu­rité face à la Russie et à d'autres menaces.

Malgré cela, l'Europe semble réticente à apprendre de ses erreurs passées. La paix, comme l'a écrit Ortega, doit être construite quotidiennement, et cela nécessite une capacité dissuasive face aux menaces extérieures.

Les divisions internes en Espagne

Le changement de position de Bruxelles a mis en lumière les anomalies au sein du gouvernement espagnol dirigé par Sánchez. La coalition avec Sumar, qui inclut des voix alignées avec Moscou, crée des tensions. Ce phénomène est unique en Europe, à l'exception de quelques pays comme la Hongrie.

Depuis le début de leur accord de gouvernement, le PSOE et Sumar ont tenté de masquer leurs différences. Cependant, l'Espagne doit cesser d'être l'un des pays les moins contributeurs à l'OTAN, ce qui complique cette dynamique.

Positions des ministres Sira Rego et Ernest Urtasun

Sira Rego et Ernest Urtasun, en tant que ministres, n'ont pas dévié de la position officielle du gouvernement. Toutefois, leurs antécédents soulèvent des questions. Rego a exprimé son opposition à l'augmentation des budgets militaires et à l'envoi d'armes à l'Ukraine.

Urtasun, de son côté, s'est abstenu lors d'un vote visant à déclarer la Russie comme État terroriste. Ces positions soulignent une incohérence dans la réponse du gouvernement face aux atrocités commises en Ukraine.

Conclusion

En conclusion, la situation actuelle dans l'UE et en Espagne révèle des contradictions et des tensions internes. Le pacifisme, tel qu'exprimé par certains membres du gouvernement, semble incompatible avec les réalités géopolitiques. L'Europe doit trouver un équilibre entre la paix et la sécurité pour naviguer dans ces temps incertains.

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