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Les CCAA du PP s'insurgent contre le pacte des mineurs : "Ils les utilisent pour rester à Moncloa"

Publié le : 7 février 2025

Conflit autour de la répartition des mineurs

Les communautés autonomes gouvernées par le PP se sont déclarées en guerre contre le gouvernement concernant les critères de distribution de 4.400 mineurs étrangers non accompagnés. Ces jeunes saturent les capacités d'accueil de Canaries et Ceuta. Les autonomies estiment que l'accord conclu entre la ministre de l'Enfance, Sira Rego, et le président canarien, Fernando Clavijo, favorise Cataluñ et le Pays Basque.

La situation est tendue, car les Baléares ont clairement indiqué qu'elles ne souhaitaient pas accueillir d'enfants d'autres régions d'Espagne. En effet, leurs services d'accueil sont déjà saturés à 650 % de leur capacité. Le porte-parole du gouvernement baléare, Antoni Costa, a qualifié l'accord de "broma de mal gusto", affirmant qu'ils ne sont pas prêts à accueillir davantage tant que leurs services restent surchargés.

Réactions des régions

Aragon a également averti qu'il ne prendrait aucun mineur si Cataluñ et le Pays Basque étaient exclus du partage. D'autres régions, bien que moins éloquentes, ont critiqué l'opacité des négociations. Le président de la Xunta, Alfonso Rueda, a exprimé son mécontentement, tandis que María José Sáenz de Buruaga, présidente de Cantabrie, a dénoncé une imposition des critères de répartition.

La situation est d'autant plus préoccupante pour l'Andalousie, qui a déjà plus de 1.000 mineurs sous sa responsabilité. Le président de Murcie, Fernando López Miras, a même accusé Pedro Sánchez d'utiliser les immigrants comme marchandise pour négocier sa position au gouvernement.

Critères de répartition

Le gouvernement central insiste sur le fait que toutes les régions seront prises en compte. Cependant, il justifie que certaines régions ont un surplus d'accueillis, ce qui les rend plus favorables dans la répartition. La ministre Rego a défendu que Cataluñ possède presque 4.600 places, tandis que Madrid n'en a que 1.900.

Un rapport de fin 2024 a souligné que certaines régions doivent créer davantage de places. Par exemple, Madrid avait un déficit structurel de 1.145 lits, tandis que d'autres régions comme les Canaries et Ceuta avaient un surplus de places. Au total, les communautés du PP devraient créer plus de 4.000 nouvelles places d'accueil.

Conséquences et attentes

Le gouvernement et les Canaries ont convenu d'ajouter des critères de répartition tels que la population, le revenu par habitant et le taux de chômage. Ce nouvel accord pourrait bénéficier à Cataluñ et au Pays Basque. Les autorités espèrent un partage équitable entre les différentes communautés autonomes.

La Generalitat catalane a accueilli favorablement la proposition, tout en restant ouverte à l'idée d'accueillir davantage si le gouvernement central le demande. Cependant, des doutes subsistent quant à l'influence de Carles Puigdemont sur cet accord. Le président de Castilla-La Mancha, Emiliano García-Page, a exprimé ses préoccupations à ce sujet.

Conclusion

La répartition des mineurs étrangers non accompagnés est devenue un sujet de discorde entre les communautés autonomes et le gouvernement. Les tensions sont palpables, et chaque région défend ses intérêts face à un système jugé injuste par de nombreuses parties. L'avenir de cette situation dépendra des négociations à venir et de la capacité des autorités à trouver un équilibre acceptable pour tous.

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