Le juzgado n° 5 de l'Audiencia Nacional a reçu un certificat de paiements d'une entreprise iranienne à Pablo Iglesias. À cette époque, il était le leader de Podemos, député et vice-président du Gouvernement. Ce document a été envoyé au juge Santiago Pedraz le 10 octobre dernier.
Cette documentation fait partie des diligences en cours suite à la plainte de Podemos contre d'anciens hauts responsables du ministère de l'Intérieur. La certification reçue d'Iran confirme les allégations publiées par EL MUNDO en juillet 2020 concernant les paiements effectués à Pablo Iglesias.
Mahmud Alizadeh Azizi, l'administrateur unique de Ziba Talents SL, a répondu à la demande du juge. Il a communiqué des informations concernant l'identité de la personne responsable de la comptabilité de l'entreprise en 2016. Ce document précise également les paiements effectués à Pablo Iglesias pour sa participation à la direction du programme Fort Apache.
Dans sa réponse, Azizi a expliqué que l'entreprise s'appelait Global Media SL en 2016, avant de devenir Ziba Talents. Il a fourni l'identité des personnes en charge des obligations fiscales de Global Media à l'époque.
Azizi a soumis une copie de six factures à la demande du juge. Parmi celles-ci, une facture datée du 18 février 2016 s'élevait à 2 800 euros, suivie d'autres factures de 2 100 euros et 1 400 euros à différentes dates. Ces paiements étaient pour la direction de Fort Apache, un programme diffusé par Hispan TV.
Les paiements à Pablo Iglesias, confirmés par l'entreprise, soulèvent des questions sur les liens financiers entre lui et des entreprises iraniennes. En juillet 2020, des rapports avaient déjà été publiés sur ces transactions, mettant en lumière des mouvements financiers suspects.
Le Sepblac, le service exécutif de la Commission de Blanchiment de Capitaux, a signalé des mouvements financiers opac en provenance d'Iran. Des rapports d'intelligence financière ont été transmis à la police, suggérant des liens potentiels avec des activités de blanchiment d'argent.
Il est important de noter que le Sepblac ne fait pas partie des forces de sécurité de l'État. Son rôle se limite à la production de rapports d'intelligence, sans mener d'enquêtes directes. La situation continue d'évoluer alors que les autorités examinent ces transactions.
Cette affaire soulève des questions critiques sur les financements étrangers et la transparence des transactions politiques. Les révélations concernant Pablo Iglesias et les paiements d'une entreprise iranienne nécessitent une enquête approfondie. L'impact de ces événements pourrait influencer le paysage politique en Espagne.