Les mandataires européens sont encore sous le choc des événements récents à Munich. Ils craignent de ne plus pouvoir compter sur la protection militaire des États-Unis et s'inquiètent d'un éventuel accord de paix précipité entre Trump et Poutine concernant l'Ukraine. Cette situation pourrait menacer la sûreté de Kiev et de l'Europe.
Les responsables européens sont perplexes face aux mesures récentes de l'administration Trump concernant l'Ukraine et la défense européenne. Lors de la Conférence de Sécurité de Munich, le vice-président JD Vance a choisi de soutenir les partis d'extrême droite plutôt que d'aborder les préoccupations liées à l'Ukraine. Cela a créé un écart significatif entre les deux côtés de l'Atlantique.
La Union Européenne considère la Russie comme la principale menace, mais Vance a exprimé un point de vue différent. Actuellement, les États-Unis ne prévoient pas d'inclure l'Europe dans les négociations, tout en espérant que les Européens prennent en charge le maintien de la paix, sans la garantie de sécurité de l'OTAN pour les troupes déployées en Ukraine.
Les États-Unis ont indiqué qu'ils souhaitent un cessez-le-feu en Ukraine d'ici le 20 avril. Cependant, cette échéance semble trop ambitieuse pour de nombreux observateurs à Munich. Le personnel de Trump accélère les préparatifs pour des discussions avec les responsables russes, qui devraient commencer en Arabie Saoudite.
Les négociations visent à établir une date pour une rencontre où Trump souhaite jouer le rôle de médiateur entre Poutine et Zelenski. Cependant, il reste à voir si Poutine acceptera de s'asseoir avec un président ukrainien qu'il ne considère pas légitime.
Les dirigeants européens se réuniront lundi à Paris pour une coupure d'urgence sur la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron accueillera cette rencontre, où les participants tenteront de définir une position commune sur le processus de paix. Cette réunion est cruciale non seulement pour l'Ukraine, mais pour la sécurité européenne dans son ensemble.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, et d'autres chefs de gouvernement européens seront présents. Le format restreint vise à rendre la réunion plus efficace tout en excluant certains pays jugés problématiques, comme la Slovaquie et la Hongrie, perçus comme proches de Poutine.
La réunion de Paris ne devrait pas aboutir à un accord officiel, mais plutôt à une série d'idées pour répondre aux questions pressantes. Les États-Unis sondent leurs alliés européens sur leur volonté de protéger l'Ukraine et sur les garanties de sécurité nécessaires.
Les États-Unis cherchent à savoir quels pays pourraient contribuer aux garanties et qui serait prêt à déployer des troupes en Ukraine. Zelenski a indiqué qu'il n'a pas reçu d'invitation à participer aux négociations, ce qui amplifie l'incertitude entourant la situation.
La situation en Ukraine reste préoccupante et complexe. Les tensions entre les États-Unis et l'Europe, ainsi que les ambitions de Trump, rendent la situation encore plus délicate. Les pays européens se retrouvent face à un défi sans précédent pour maintenir la paix sans le soutien américain ni l'appui de l'OTAN.