
Le palais Vivienne, un bâtiment historique du XVIIIe siècle, a été vendu lors d'une adjudication. Pierre-Jean Chalençon, célèbre collectionneur d'objets napoléoniens, n'est plus le propriétaire de ce bien situé à Paris. La vente a été réalisée au profit de la banque Swiss Life, créancière de Chalençon, pour un montant de 8 millions d'euros.
Cette vente a eu lieu le 6 novembre, dans un tribunal parisien, et s'est déroulée en seulement 90 secondes. Malgré l'absence d'enchérisseurs, la propriété a été automatiquement attribuée à Swiss Life. Chalençon avait acquis ce palais pour 4,5 millions d'euros il y a dix ans.
La vente du palais Vivienne marque la fin d'un bras de fer de près de deux ans entre Chalençon et sa banque. Ce fut la troisième audience d'adjudication, les deux précédentes ayant été reportées à la demande de Chalençon. Ce dernier espérait trouver de nouveaux financements ou vendre son palais à l'amiable.
Cependant, ces hypothèses n'ont pas abouti. La situation financière de Chalençon reste préoccupante, car sa créance envers Swiss Life dépasse les 8 millions d'euros, incluant des intérêts de retard. En janvier 2024, celle-ci était estimée à 9,4 millions d'euros.
Étonnamment, le palais, bien que convoité au début de la procédure, n'a reçu aucune enchère. Les reports répétés des audiences ont probablement dissuadé les potentiels acheteurs, qui s'attendaient à des rebondissements. Pour participer, ils devaient déposer un chèque de banque représentant 1 % de la valeur estimée, soit 800 000 euros.
Cette situation a laissé Chalençon dans une position délicate. Il se dit « très en colère » et prévoit d'entamer des procédures de contestation. Il accuse des individus de mauvaise foi et assure qu'ils devront répondre de leurs actes.
La vente du palais Vivienne ne met pas fin aux obligations financières de Chalençon envers Swiss Life. Avec un solde d'environ 2 millions d'euros à régler, la situation devient de plus en plus critique. Swiss Life pourrait bientôt demander le remboursement complet de la créance.
En conclusion, la vente du palais Vivienne représente un tournant pour Pierre-Jean Chalençon, tant sur le plan personnel que financier. Cette affaire soulève des questions sur la gestion de ses biens et l'avenir de sa collection napoléonienne.