Le drapeau palestinien a été hissé sur de nombreuses mairies en France, marquant un moment fort dans la reconnaissance de l'État de Palestine. Ce geste a suscité des réactions variées, notamment de la part du gouvernement. Lundi, des mairies dirigées par la gauche ont participé à ce mouvement, en dépit des directives du ministre de l'Intérieur.
Au moins 86 municipalités ont défié les instructions du ministère de l'Intérieur, qui avait demandé de cesser tout pavoisement. Parmi ces villes, Lyon, Paris et Tours ont été particulièrement actives. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a souligné que cette reconnaissance n'est pas une offense à Israël.
À Tours, le maire Emmanuel Denis a déclaré que reconnaître l'État de Palestine est essentiel pour établir une paix durable. Ce mouvement a été soutenu par plusieurs élus, malgré les tensions avec le gouvernement.
Les réactions politiques ont été vives. Le ministre de l'Intérieur a exprimé son opposition à ce pavoisement, invoquant le principe de neutralité du service public. De son côté, le maire de Paris, Anne Hidalgo, a choisi de projeter les drapeaux palestinien et israélien côte à côte sur la tour Eiffel, ce qui a été critiqué par certains.
Jean-Luc Mélenchon a qualifié cette décision de « consternante de stupidité ». Les débats autour de cette question révèlent des divisions profondes au sein du paysage politique français.
Des mairies comme celles de Malakoff et Corbeil-Essonnes ont pris des initiatives pour soutenir le drapeau palestinien. À Malakoff, la maire a été sanctionnée pour avoir maintenu le drapeau malgré une injonction judiciaire. Ce type de défi à l'autorité judiciaire montre l'engagement de certaines municipalités envers la cause palestinienne.
À Marseille, le maire a opté pour un jumelage avec Bethléem plutôt que de hisser le drapeau. Cela montre que les décisions varient considérablement selon les villes et les orientations politiques des maires.
Le pavoisement des mairies en France témoigne d'un engagement politique fort sur la question palestinienne. Malgré les directives gouvernementales, plusieurs élus ont choisi de montrer leur solidarité. Ce mouvement pourrait avoir des implications importantes sur la scène politique française et internationale.