La première votation du conclave n’a pas permis de désigner un nouveau Pape. La cheminée de la Chapelle Sixtine a annoncé la nouvelle aux milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, quelques heures plus tard que prévu. Aucun des cardinaux n'a atteint la majorité nécessaire de deux tiers (89 votes) parmi les 133 électeurs.
Les cardinaux sont donc convoqués pour jeudi, avec jusqu'à quatre votations prévues pour élire le successeur de François. Le fumée noire s'est mêlée à l'obscurité à 21 heures, provoquant une réaction mitigée parmi les fidèles, entre joie et résignation. Après deux longues heures d'attente, les spéculations ont fusé.
À 17h44, l'archevêque Diego Ravelli a prononcé "Extra Omnes", marquant le début du conclave pour élire le successeur de François. Les 133 cardinaux, tous de moins de 80 ans, ont été enfermés "cum clavis" dans la Chapelle Sixtine pour procéder à la première votation. Ce moment a été précédé par une longue cérémonie retransmise en direct sur des écrans géants.
Pietro Parolin, président du conclave, a rappelé aux électeurs leurs devoirs en latin, insistant sur le secret des délibérations. Tous les cardinaux ont ensuite prêté serment, avant d'être isolés après la messe Pro Elegendo Romano Pontifice.
Les règles du conclave n'ont guère changé depuis le XIIIe siècle. Bien que certaines aient été simplifiées, le secret et l'isolement des cardinaux sont toujours respectés. Les connexions téléphoniques ont été suspendues et tous les appareils électroniques ont été remis.
Des inhibiteurs de fréquence ont été installés et des fenêtres anti-drones ont été mises en place dans la Chapelle Sixtine. Tout le personnel de soutien a également dû signer un juramento de secret, sous peine d'excommunication.
Après chaque votation, les bulletins seront brûlés avec des produits chimiques pour produire de la fumée noire ou blanche. La première votation a eu lieu mercredi, avec jusqu'à quatre votations quotidiennes prévues. En moyenne, les conclaves récents ont duré trois jours, bien que François et Benoît XVI aient été élus dès le deuxième jour.
Les cardinaux semblent éprouver une certaine fatigue après le long processus pré-conclave. Plus de 80 % d'entre eux ont été nommés par François. Pour la première fois, les cardinaux européens sont moins de la moitié, tandis que la proportion d'asiatiques et d'africains augmente.
Au moins une demi-douzaine de candidats ont le profil de papables. Le cardinal Jean-Paul Vesco a évoqué un possible dark horse parmi eux. Les noms de Mario Grech et Pablo Virgilio Siongco David émergent comme des candidats de seconde ligne face à Pietro Parolin et d'autres figures considérées comme les plus "papables".
Les paroles prémonitoires du cardinal Re, "La société technologique a oublié Dieu", résonnent alors que les cardinaux entrent dans le conclave. Ils portent avec eux l'espoir que l'Église saura préserver les valeurs fondamentales nécessaires à la coexistence humaine.
Le conclave commence dans un climat de tension et d'attente, avec des enjeux importants pour l'avenir de l'Église. Les cardinaux, enfermés et en prière, s'apprêtent à choisir celui qui guidera l'Église dans ces temps difficiles. La fumée noire a marqué le début d'un processus qui pourrait changer le cours de l'histoire.