Mettre fin au conflit pour honorer le pape, déclare un diplomate du Vatican au Soudan du Sud

Appel à la paix en Afrique du Sud

Les dirigeants sud-soudanais doivent honorer l'héritage du Pape François en mettant fin au conflit dans leur pays. C'est ce qu'a déclaré l'archevêque Séamus Patrick Horgan, représentant diplomatique du Vatican. Il a souligné l'importance de réaliser le souhait ardent du Pape pour une paix durable, fondée sur le dialogue.

Lors de sa visite historique en 2023, le Pape a appelé les leaders à cesser les hostilités. La violence récente menace un fragile accord de paix signé en 2018, visant à mettre fin à la guerre civile dans cette nation d'Afrique de l'Est. Les tensions ont augmenté avec des affrontements entre des groupes armés et l'armée.

Les conséquences de la violence

Le chef de la mission de l'ONU en Afrique du Sud, Nicolas Haysom, a averti que le pays est au bord d'un retour à une guerre civile à grande échelle. L'archevêque Horgan a rappelé que le message du Pape, appelant à "ne plus avoir de sang versé", reste pertinent aujourd'hui.

Il a exprimé sa déception face à la persistance de la violence, en s'adressant aux fidèles lors de la messe à la cathédrale Sainte-Thérèse à Juba. Le même jour, la mission de l'ONU a appelé à mettre fin aux affrontements entre l'Armée populaire de libération du Soudan en opposition et les Forces de défense du peuple sud-soudanais.

Un appel à l'unité

Machar, leader de l'opposition, est toujours en assignation à résidence, accusé de vouloir provoquer une rébellion. L'archevêque Horgan a rappelé aux fidèles que le Sud-Soudan occupe une place spéciale dans le cœur du Pape, évoquant son "extraordinaire lien" avec le pays.

La messe a été également honorée par la présence du président Salva Kiir et du vice-président Taban Deng Gai. Kiir a déclaré que le message du Pape, symbole de paix et de réconciliation, avait résonné avec les gens du monde entier.

Réactions des fidèles

Cependant, des fidèles chrétiens ont exprimé leur déception quant à l'absence d'une réengagement en faveur de la paix de la part du président. Justin Badi Arama, archevêque de l'Église épiscopale du Sud-Soudan, a regretté que le Pape soit décédé alors que l'accord de paix revitalisé est "sérieusement malade".

Il a appelé le gouvernement de transition à tout faire pour que cet accord ne meure pas. L'évêque auxiliaire de Juba, Santo Loku Pio, a souligné que les dirigeants du Sud-Soudan ont choisi d'ignorer le geste humble du Pape, qui avait embrassé leurs pieds en 2019 pour prier pour la paix.

Conclusion

Le Pape François a voulu que le Sud-Soudan soit un pays qui comprenne l'urgence de la paix. Malheureusement, les efforts du Pape semblent avoir été ignorés par ses dirigeants. Ce constat est préoccupant pour l'avenir du pays et pour ses habitants, qui aspirent à une véritable réconciliation.