Le Pape François a été inhumé à Rome après une cérémonie funéraire et une procession rassemblant des centaines de milliers de personnes et de nombreux chefs d'État. Le premier pontife sud-américain est décédé à l'âge de 88 ans, marquant la fin d'un pontificat de 12 ans. Alors que la capitale italienne se réveillait sous un ciel brumeux, des jeunes pèlerins, des religieuses et des prêtres de toutes dénominations se dirigeaient silencieusement vers le Vatican.
De nombreuses rues autour de la Basilique Saint-Pierre étaient fermées pour permettre le flux des visiteurs et assurer la sécurité, avec plus de cent dignitaires étrangers attendus. Plus de 8 000 policiers italiens de différentes branches étaient présents, ainsi que des pompiers, des secouristes et des membres des forces armées. Des accents variés résonnaient, du sicilien au milanese.
Dès 08h00, la place était déjà bien remplie. Jessica, 22 ans, et Cyril, 20 ans, avaient fait le voyage depuis le Mexique et les États-Unis. "Nous n'avons jamais pensé être si proches. Nous avons sacrifié un peu de sommeil pour être ici, mais ça en vaut la peine", a déclaré Jessica, catholique, qui a partagé son expérience avec sa famille au Mexique.
Alors que les chefs d'État prenaient place à droite de l'autel, des photographes s'affairaient à capturer des images du Président américain Donald Trump et du Président ukrainien Volodymyr Zelensky. Bien que leur dernière rencontre ait été tendue, ils ont échangé pendant environ 15 minutes avant le début de la cérémonie. Zelensky a affirmé que cette rencontre "avait le potentiel de devenir historique".
Les couleurs vives des habits du clergé et des voiles des religieuses illuminaient la place. Les hymnes résonnaient sur de grands haut-parleurs, tandis que le Cardinal Giovanni Battista Re présidait la messe. Les lectures étaient faites dans de nombreuses langues, et tous les hymnes étaient chantés en latin, créant une atmosphère unique.
Le Cardinal Re a évoqué l'engagement du Pape envers les migrants et la paix, rappelant son premier voyage à Lampedusa. "La guerre, a-t-il déclaré, entraîne la mort et la destruction. Elle laisse toujours le monde pire qu'il ne l'était." Il a souligné l'appel du Pape à "construire des ponts, pas des murs", un message particulièrement pertinent en ce jour.
Une femme nommée Maria a exprimé son espoir que ce message atteigne les dirigeants présents, tandis que Grazia a ajouté que leur présence serait hypocrite sans un véritable engagement pour la paix. Ces réflexions résonnaient dans le cœur de nombreux participants.
Après la messe, les chefs d'État ont quitté la basilique, tandis que le cercueil du Pape était transporté à travers Rome. Des milliers de personnes ont applaudi le passage du corbillard, qui a traversé des lieux emblématiques comme le Colisée et le Forum. La procession a été un moment émouvant pour tous ceux qui ont assisté à cet adieu.
Grazia a partagé son impression : "C'était merveilleux de se rassembler dans une seule place avec des gens du monde entier." Les autorités ont rapporté que la journée s'était déroulée sans incidents majeurs, soulignant l'importance de cet événement pour les catholiques du monde entier.
Alors que le monde se remet de cette perte, les catholiques se préparent pour le prochain conclave, qui élira le prochain Pape. Bien qu'aucune date n'ait été fixée, il pourrait débuter le 5 ou 6 mai, après les neuf jours de deuil. Avec 135 cardinaux attendus, ce conclave sera le plus important de l'histoire moderne.
Les cardinaux, aperçus dans Rome, ont été assaillis par les journalistes curieux de connaître les résultats du conclave. Cardinal Mafi a même plaisanté sur le fait que seul Dieu connaît l'avenir. Ce moment de transition est crucial pour l'Église catholique.
Le Pape François a laissé un héritage puissant, appelant à la paix et à l'unité. Sa cérémonie funéraire a été un événement marquant, rassemblant des personnes de toutes origines. Alors que le monde se prépare à un nouveau chapitre, son message de solidarité et d'espoir continuera de résonner.