Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a exprimé ses condoléances ce vendredi matin pour la mort du pape François. Cela a pris plus de quatre jours pour qu'il réagisse officiellement. Jeudi soir, il a présenté les condoléances de l'État d'Israël à l'Église catholique et à la communauté catholique mondiale.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Netanyahou a déclaré : « L'État d'Israël exprime ses plus profondes condoléances à l'Église catholique et à la communauté catholique mondiale au moment du décès du pape François. Qu'il repose en paix. »
Le Vatican a annoncé la mort de Jorge Mario Bergoglio lundi matin, entraînant une série de réactions internationales. Le président israélien, Isaac Herzog, a été parmi les premiers à rendre hommage au pape, le qualifiant d'« homme de foi profonde et de compassion sans fin ».
Cependant, du côté du gouvernement israélien, les réactions ont été limitées. Le ministère israélien des Affaires étrangères a partagé une photo du pape devant le mur des Lamentations à Jérusalem, mais ce message a rapidement été supprimé de Facebook, X et Instagram.
Pour les funérailles du pape, l'État hébreu a annoncé que son seul représentant serait l'ambassadeur israélien au Vatican, Yaron Sideman. Cela contraste avec d'autres pays, comme la France, qui envoient des chefs d'État ou de gouvernement.
Lors de l'enterrement de Jean-Paul II, Israël avait envoyé son président et son ministre des Affaires étrangères. Cette fois-ci, la décision de n'envoyer qu'un ambassadeur reflète une dynamique diplomatique particulière.
Les déclarations du pape sur la guerre à Gaza et ses critiques concernant l'armée israélienne ont sans doute influencé cette réponse. Bien qu'il ait appelé à la libération des otages israéliens, il a aussi dénoncé la « cruauté » des frappes sur Gaza.
Dans un livre publié récemment, il a même évoqué la situation à Gaza en la qualifiant de potentiellement génocidaire, ce qui avait suscité des critiques de l'ambassade d'Israël près le Saint-Siège.
La mort du pape François a suscité des réactions variées à travers le monde, mais la réponse d'Israël a été marquée par une certaine réserve. Les relations entre Israël et le Vatican semblent complexes, influencées par des déclarations passées et des enjeux diplomatiques actuels.