
Un stade de concerts à Istanbul a accueilli une messe historique célébrée par le pape Léon XIV. Des milliers de catholiques, migrantes et fidèles se sont rassemblés pour cet événement marquant. Ce moment a été vécu comme un véritable concert, témoignant de l'importance de cette visite pour la communauté catholique en Turquie.
Près de 4 000 personnes ont attendu avec émotion l'arrivée du pontife. Damla, une participante, a partagé son expérience : "Nous nous sentons très chanceux que le Pape ait choisi la Turquie pour son premier voyage à l'étranger." Malgré la petite taille de la communauté catholique, Léon XIV a souligné que "dans la petitesse réside la force."
La messe a été célébrée avec des sacerdotes de diverses confessions chrétiennes. Les prières ont été récitées en plusieurs langues, allant de l'anglais à l'arabe. Cela a mis en valeur la diversité des participants, y compris des catholiques turcs et des migrants de divers pays.
Le Pape a insisté sur l'importance des liens entre les communautés, y compris celles non chrétiennes. "Trop souvent, la religion est utilisée pour justifier des guerres," a-t-il averti. Il a encouragé les fidèles à "tendre des ponts", un message central de sa visite.
Ce concept a été symbolisé par le pont du Bosphore, représentant l'union entre l'Europe et l'Asie. Léon XIV a également exprimé l'idée de connexion entre Dieu et l'humanité, renforçant ainsi son appel à la paix.
Au cours de son séjour, le Pape a visité la Mezquita Azul, un geste de fraternité entre chrétiens et musulmans. Il a été accompagné de représentants du ministère des affaires religieuses, respectant la tradition islamique en se déchaussant à l'entrée.
Bien qu'il ait été invité à prier, il a choisi de ne pas le faire, ce qui a suscité une certaine confusion médiatique. Le Vatican a dû clarifier une note initiale à ce sujet. Malgré cela, la rencontre a été chaleureuse, montrant une bonne synchronisation entre le Pape et les autorités de la mosquée.
Dans cette première étape de son pontificat, Léon XIV semble vouloir éviter les polémiques. Il a décidé de ne pas inclure Sainte-Sophie dans son agenda, un lieu visité par ses prédécesseurs. Ce choix reflète sa volonté de maintenir l'harmonie durant sa visite.
Sainte-Sophie, ancienne basilique devenue mosquée, a été au cœur de tensions dans le monde chrétien. Bien que Léon XIV n'ait pas abordé ce sujet, son prédécesseur, le pape François, avait exprimé sa peine face à cette situation lors de sa visite en 2014.
La visite du pape Léon XIV en Turquie représente un moment clé pour la communauté catholique. En célébrant une messe historique et en promouvant un message de paix, il a renforcé les liens entre différentes communautés religieuses. Son souhait de tendre des ponts et d'éviter les controverses souligne l'importance de l'harmonie dans un monde souvent divisé.