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Carte d'identité, permis de conduire... Un détenu soupçonné d'avoir orchestré un trafic de faux papiers depuis sa cellule

Publié le : 9 avril 2025

Un trafic de faux papiers depuis la prison

Un détenu de la prison de Muret a été arrêté pour avoir organisé un trafic de faux papiers depuis sa cellule. Utilisant un ordinateur et un téléphone portable, il aurait mené ses activités illégales entre le 24 novembre 2024 et le 7 avril 2025. Ce cas a attiré l'attention du parquet de Toulouse, qui a pris en charge l’enquête.

Cette prison, qui accueille principalement des criminels condamnés à de longues peines, a vu un de ses occupants se transformer en entrepreneur illégal. L’Office de lutte contre le trafic illégal de migrants (Oltim) a commencé à enquêter sur un canal Telegram, ouvert en novembre 2024, et suivi par près de 600 abonnés.

Les services proposés par le détenu

Le détenu offrait à la vente des documents administratifs frauduleux, tels que des faux documents d’identité, permis de conduire, et relevés d’identité bancaires. Les prix variaient, un faux document virtuel coûtant environ 10 euros, tandis qu’un faux document en papier pouvait atteindre 2 500 euros.

En plus de la vente de faux documents, l’administrateur du canal proposait également des informations confidentielles sur des fichiers administratifs, y compris des fichiers de la police. Les transactions étaient effectuées en cryptomonnaies, rendant les paiements plus difficiles à tracer.

Une enquête approfondie

L’enquête, initialement menée par le parquet de Meaux, a permis de remonter jusqu’au centre de détention de Muret. Le détenu, incarcéré pour quatre ans, menait ses affaires depuis sa cellule, ce qui a soulevé des questions sur la sécurité dans les prisons.

Il avait déjà été condamné pour des faits de violence et des infractions liées à la cybercriminalité. Ces antécédents compliquent davantage son cas, car il a continué à commettre des délits même derrière les barreaux.

Les chefs d'accusation

Ce mercredi après-midi, le détenu comparaîtra à Toulouse pour plusieurs chefs d'accusation. Parmi eux, figurent le faux dans un document administratif et la fourniture frauduleuse de documents. Il est également poursuivi pour avoir mis en place une plateforme en ligne facilitant des transactions illicites.

Les accusations portent également sur une entente visant à accéder frauduleusement à des systèmes de traitement de données personnelles. Ces charges pourraient entraîner des peines sévères et soulignent l'importance de la lutte contre la cybercriminalité.

Conclusion

Ce cas met en lumière les défis de la cybercriminalité en milieu carcéral. La capacité d’un détenu à orchestrer des activités illégales depuis sa cellule interpelle sur la sécurité des prisons. Les autorités doivent redoubler d'efforts pour prévenir de tels abus et protéger l'intégrité des systèmes administratifs.

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