Un papillon, connu sous le nom de Southern Small White, a été observé pour la première fois au Royaume-Uni. Cette espèce, auparavant limitée à l'Europe du Sud, a attiré l'attention des experts de la Butterfly Conservation. La découverte a eu lieu au Landguard Bird Observatory dans le Suffolk, où un volontaire a réussi à prendre une photo.
Au cours des dernières décennies, le Southern Small White a progressivement étendu son aire de répartition vers le nord. Initialement, il était confiné au sud-est de l'Europe. Son apparition en France et en Allemagne a été signalée en 2008, et il a atteint les Pays-Bas en 2015, puis Calais en 2019.
La première observation au Royaume-Uni a eu lieu le 2 août, lorsque Will Brame, un volontaire, a repéré une femelle au Landguard Nature Reserve. L'identification de l'espèce a été confirmée par l'expert en papillons Chris van Swaay.
Bien que le réchauffement climatique soit considéré comme un facteur, il n'est pas encore clair ce qui a motivé cette expansion. Selon un modèle du Climatic Risk Atlas de 2008, même dans les scénarios de réchauffement extrême, l'espèce n'était pas attendue dans les Pays-Bas avant 2050.
Dr Dan Hoare, directeur de la Nature Recovery à Butterfly Conservation, décrit cette expansion comme un "bond écologique". Contrairement à d'autres espèces rares au Royaume-Uni, le Southern Small White a colonisé le nord de l'Europe à un rythme d'environ 100 kilomètres par an.
Pour distinguer le Southern Small White du Small White natif, il est important de noter que le premier possède une grande tache sur le bord de l'aile, qui s'étend plus bas. Cela le différencie nettement du Small White.
La pérennité de cette espèce au Royaume-Uni reste à déterminer. Son alimentation dépend d'une plante de jardin, le Candytuft, qui n'est pas largement cultivée dans la région.
La présence du Southern Small White au Royaume-Uni marque un événement significatif dans l'évolution de la biodiversité locale. Bien que son avenir reste incertain, cette observation souligne l'impact du changement climatique sur la faune. Les experts continueront de surveiller cette espèce fascinante pour mieux comprendre son adaptation et son éventuelle colonisation.