Ce qui devait être une cérémonie de pardon de l'Église catholique aux victimes du Patronat de Protection à la Femme s'est transformé en un véritable scandale. La ministre de l'Égalité, Ana Redondo, était présente, mais les cris de protestation ont dominé l'événement. Les eurodéputés, dont l'ancienne ministre de l'Égalité, Irene Montero, ont mené la charge, clamant "ni oubli, ni pardon".
Cette cérémonie, qui s'est tenue à Madrid, visait à reconnaître les souffrances de milliers de jeunes femmes entre 1941 et 1985, mais a été rapidement interrompue. Les voix de ces femmes ont résonné dans la salle, exigeant vérité et justice pour les abus subis.
Le président de la Confédération Espagnole de Religieux, Jesús Díaz Sariego, a ouvert l'événement, mais les slogans de contestation ont rapidement pris le dessus. Les femmes présentes, soutenues par des pancartes, ont dénoncé l'insuffisance de la reconnaissance des injustices passées, notamment le vol d'enfants dans les orphelinats.
Parmi les manifestantes, Irene Montero, en première ligne, a été particulièrement vocale. Elle était accompagnée de la journaliste Cristina Fallarás. À proximité, Ana Redondo, la ministre actuelle, est restée silencieuse, observant la scène sans réagir.
La tension était palpable alors que les cris de "vérité, justice et réparation" résonnaient dans la salle. Les femmes exprimaient leur colère face à ce qu'elles considéraient comme une absence de reconnaissance des crimes commis à leur encontre. La cérémonie, censée être une occasion de réconciliation, a tourné au fiasco.
Redondo a finalement quitté l'événement sans qu'il soit même clôturé. Les protestations ont mis fin à la cérémonie avant qu'elle ne puisse atteindre son objectif initial. Cela souligne les fractures persistantes au sein du mouvement pour l'égalité.
Les relations entre Montero et Redondo sont tendues, comme l'indiquent les récentes critiques publiques de Montero à l'égard de la ministre actuelle. Après les élections de 2023, Montero a refusé d'engager un dialogue avec Redondo, illustrant ainsi les clivages politiques au sein du gouvernement.
Montero a notamment exprimé son inquiétude concernant la lutte contre la violence machiste, appelant le gouvernement à ne pas reculer. Cette situation témoigne d'un climat politique chargé, où les voix des victimes continuent de se faire entendre.
La cérémonie de pardon s'est transformée en un moment de révolte et de revendication. Les femmes présentes ont utilisé cette occasion pour rappeler les injustices passées et exiger des réponses. La lutte pour la reconnaissance et la justice continue, et les tensions politiques ne font qu'ajouter à la complexité de cette quête.