Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies des Jeux Olympiques, a déposé plainte le 31 juillet. Quelques jours après le début des Jeux, il a affirmé être la cible de menaces et d'injures à caractère homophobe ou antisémite sur les réseaux sociaux.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, le 5 mai, sept personnes pour avoir envoyé des messages haineux à Thomas Jolly. Ces individus ont reçu des amendes ainsi que des peines de prison avec sursis. Chacune d'entre elles devra également verser un euro de dommages et intérêts au directeur artistique.
Les condamnés, âgés de 22 à 79 ans, étaient jugés pour des faits de menaces de mort, de cyberharcèlement et d’injures aggravées. Notons que Thomas Jolly était absent lors de l’audience, tout comme la majorité des accusés.
Le ministère public a requis des peines allant de trois à huit mois de prison avec sursis pour ces sept personnes. Il a également proposé des stages de citoyenneté et une suspension de leur compte d'accès en ligne. La procureure a dénoncé le sentiment d’impunité qui pousse certains à réagir rapidement sur les réseaux sociaux.
Elle a souligné que ces propos peuvent inciter à des attaques physiques. Les avocats de la défense ont tenté de montrer que leurs clients étaient des Français ordinaires, influencés par la facilité de communication des réseaux sociaux.
Thomas Jolly, âgé de 43 ans, a vu les messages haineux à son encontre se multiplier. Bien que la créativité de la cérémonie d’ouverture ait été saluée, un tableau intitulé « Festivité » a suscité une polémique. Ce tableau, représentant des drag-queens célèbres, a été interprété par certains comme une parodie du dernier repas de Jésus.
Jolly a nié toute volonté de choquer et a expliqué qu'il voulait représenter une grande fête païenne. Malgré cela, les messages haineux n'ont pas cessé, montrant l'ampleur de la controverse.
La condamnation des auteurs des messages haineux à l'encontre de Thomas Jolly souligne la nécessité de lutter contre le cyberharcèlement et les discours de haine sur les réseaux sociaux. Ces événements rappellent l'importance de promouvoir un dialogue respectueux et de protéger les individus contre l'intimidation et la violence verbale.