Paris : La Gaîté Lyrique déclare 3 millions d'euros de pertes après son occupation et se sent « abandonnée » par la Ville
Situation de la Gaîté Lyrique à Paris
Le mardi 17 mars, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Gaîté Lyrique pour soutenir les occupants, peu avant leur expulsion. Ce lieu culturel, fermé depuis plus de cinq mois, a enregistré 3 millions d’euros de pertes d’exploitation à la suite de l’occupation par 400 migrants.
Occupée depuis le 10 décembre, la Gaîté Lyrique a été évacuée le 18 mars après 100 jours d’occupation. L’établissement est resté fermé depuis, et des discussions ont été entamées pour évaluer les pertes et envisager une réouverture. Cependant, la Ville de Paris a récemment annoncé qu'elle ne participerait pas au redressement économique de la Gaîté Lyrique.
Réaction de la direction de la Gaîté Lyrique
La direction de la Gaîté Lyrique a qualifié cette décision de « volte-face incompréhensible ». Dans un communiqué de presse, elle a exprimé son inquiétude concernant la survie de l’établissement et le maintien de ses 60 salariés. La direction a également mis en demeure la Ville pour poursuivre les discussions sur l’indemnisation.
Juliette Donadieu, la directrice, a déclaré : « Nous sommes clairement sous le choc ». Elle a souligné le double discours de la mairie, qui avait promis un soutien financier, mais qui ne répond pas aux attentes actuelles.
Contexte de l'occupation
Depuis le début de l’occupation par des jeunes migrants, la Ville de Paris a tenté de trouver une solution d’hébergement. Elle a également soutenu l’engagement des équipes de la Gaîté Lyrique, qu'elle finance à hauteur de 30 %. Toutefois, ce soutien ne suffit pas à compenser les pertes subies par l’établissement.
La Ville a versé sa subvention annuelle de plus de 3 millions d’euros, mais cela reste insuffisant. Juliette Donadieu a précisé que l’établissement fonctionne à 70 % sur ses propres recettes, rendant la situation encore plus critique.
Engagement des partenaires
Les partenaires associés de la Gaîté Lyrique, tels qu'Arty Farty et Actes Sud, ont exprimé leur préoccupation face à cette situation. Ils annoncent des initiatives pour éviter la fermeture définitive de l’établissement. Juliette Donadieu a affirmé : « On ne se résigne pas à fermer, on va se battre ! »
Elle a ajouté que la démarche est collective et qu'ils cherchent des solutions avec le ministère de la Culture pour sauver le projet culturel et préserver un maximum d’emplois.
Conclusion
La situation de la Gaîté Lyrique reste incertaine suite à l’occupation par les migrants et à l'absence de soutien de la Ville de Paris. Les discussions pour une réouverture et un soutien financier sont cruciales pour la survie de cet établissement culturel emblématique. Les efforts des équipes et des partenaires sont essentiels pour traverser cette période difficile.
