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Paris, Lyon, Marseille… L'adoption de l'article phare de la réforme du scrutin municipal par une assemblée divisée

Publié le : 9 avril 2025

Adoption de la Réforme Électorale

Les députés ont adopté mardi soir un article clé de la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille. À moins d’un an des municipales, ce texte a suscité des débats intenses dans un hémicycle très divisé. Rarement un projet a rassemblé le soutien des macronistes, de LFI et du RN tout en générant une forte opposition des communistes et des écologistes.

Contexte de la Réforme

La proposition de loi, portée par le député Renaissance Sylvain Maillard, vise à réformer le mode de scrutin des trois grandes métropoles avant les élections de 2026. Les députés ont voté pour cet article crucial, qui a reçu 116 voix pour et 44 contre, révélant des fractures au sein même des groupes parlementaires.

Cette réforme a pour objectif de rendre le scrutin à Paris, Lyon et Marseille plus lisible et démocratique. L’idée est d’assurer qu’un Parisien, un Lyonnais et un Marseillais aient chacun une voix qui compte réellement.

Modifications du Mode de Scrutin

Depuis 1982, le mode de scrutin dans ces villes est particulier : les électeurs votent pour une liste de conseillers dans chaque arrondissement. Cela peut mener à des situations où un maire est élu avec une minorité de voix, ce qui a été le cas en 1983 à Marseille.

La réforme introduit deux scrutins distincts : un pour élire les conseillers d’arrondissement et un autre pour le conseil municipal. Cela vise à mettre fin à une exception qui ne se retrouve pas dans d'autres municipalités.

Réactions des Députés

Le rapporteur MoDem, Jean-Paul Mattei, a défendu cette réforme comme une réponse à une exigence démocratique fondamentale. Cependant, certains députés, comme Stéphane Peu du groupe communiste, ont exprimé des doutes, accusant les macronistes de vouloir modifier les règles pour gagner des sièges.

Olivier Marleix, député LR, a également critiqué la réduction de la prime majoritaire de 50 à 25 %. Il estime que cela pourrait affaiblir la représentation des oppositions dans ces grandes villes.

Divisions au Sein des Partis

Les socialistes montrent des divisions notables : la maire de Paris, Anne Hidalgo, s'oppose fermement à la réforme, tandis que le maire de Marseille, Benoît Payan, la soutient. Emmanuel Grégoire, député et candidat à la primaire socialiste, a qualifié cette réforme de tripatouillage électoral.

Jean Moulliere, du groupe Horizons, a souligné que les motivations des députés étaient souvent liées à leurs propres intérêts électoraux. Son groupe s'abstiendra lors du vote de ce texte, dont l'examen se poursuivra mercredi.

Conclusion

La réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille est un sujet de controverse qui met en lumière les tensions politiques au sein de l'Assemblée. Alors que certains y voient une avancée démocratique, d'autres craignent qu'elle ne dénature le fonctionnement des arrondissements. Les débats continueront à façonner l'avenir de ces métropoles.

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