Dans la nuit du 13 au 14 mai 2024, le Mur des Justes, situé dans le quartier du Marais, a été marqué par des tags de mains rouges. Cette affaire, qui a suscité une vive réaction, est toujours d'actualité plus d'un an après les faits. Quatre hommes de nationalité bulgare devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Paris à l'automne.
Trois des quatre suspects sont actuellement en détention provisoire après avoir été extradés depuis la Croatie et la Bulgarie. Le parquet a précisé qu'une quatrième personne, en fuite, fait l'objet d'un mandat d'arrêt et pourra être jugée en son absence.
Ces individus sont accusés d'avoir participé à la réalisation de 35 tags représentant des mains rouges, un symbole controversé lié à des événements en Cisjordanie. Les faits se sont déroulés sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah, marquant ainsi un acte de dégradation symbolique.
Une juge d'instruction a ordonné que trois suspects soient jugés pour dégradations en réunion et pour leur prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion. Ils sont également poursuivis pour association de malfaiteurs, ce qui souligne la gravité des accusations.
La quatrième personne est suspectée d'avoir organisé les réservations nécessaires pour les auteurs principaux, ce qui l'expose à des charges de complicité dans ces dégradations aggravées.
Les enquêteurs ont découvert que les suspects sont également responsables de plusieurs dizaines de tags similaires dans les IVe et Ve arrondissements de Paris. Leur identification a été facilitée par l'analyse des images de vidéosurveillance et des données téléphoniques.
Les réservations de vols et d'hôtels ont également joué un rôle crucial dans leur identification. L'enquête se poursuit pour établir l'ampleur de leur implication dans ces actes de vandalisme.
Au cours de l'enquête, le parquet a évoqué une hypothèse de déstabilisation orchestrée par des services de renseignement russe. Cette action pourrait s'inscrire dans une stratégie visant à diviser l'opinion publique en France.
Il a été suggéré que des proxies, rémunérés par ces services, pourraient avoir été impliqués dans l'exécution de ces actes. Cela soulève des questions sur l'influence étrangère sur le territoire français.
Le procès des suspects dans l'affaire des mains rouges s'annonce comme un moment crucial pour la justice française. La première audience est prévue pour le 11 septembre, et le procès pourrait se tenir fin octobre. Cette affaire met en lumière des enjeux plus larges concernant la sécurité nationale et les tentatives de déstabilisation.