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'hay Derecho' Encourage Le Parlement À Recourir Devant Le Constitutionnel Pour La Manque De Budgets

Publié le : 5 juin 2025

Introduction

La fondation Hay Derecho, dédiée à la surveillance du jeu démocratique, a récemment publié un rapport. Ce document met en lumière les anomalies du fonctionnement du Parlement espagnol. Il appelle à un conflit de compétences devant le Tribunal Constitutionnel concernant la non-présentation des projets de budgets, comme l'exige l'article 134 de la Constitution.

Contexte des Budgets

Le rapport souligne que les budgets sont essentiels pour qu'un gouvernement puisse mettre en œuvre sa politique économique et sociale. L'approbation annuelle des budgets est perçue comme une validation de la confiance du Parlement envers le programme politique en cours. Pourtant, jusqu'à présent, aucun projet de comptes n'a été présenté durant cette législature.

Les budgets de 2022, préparés par un gouvernement différent, continuent d'être prorogés pour 2023. Cette situation a été exacerbée sous le mandat de Pedro Sánchez, où le gouvernement a omis de présenter des projets à trois reprises, ce qui démontre un mépris envers le pouvoir législatif.

Propositions de Loi et Pratiques Abusives

Hay Derecho a également mis en avant les propositions de loi déguisées, utilisées pour contourner une procédure législative complète. Ces dernières années, le nombre de propositions présentées par les groupes soutenant le gouvernement a considérablement augmenté. En 2024, le PSOE a soumis 14 propositions, tandis que Sumar en a présenté 22.

Cette tendance soulève des inquiétudes, notamment pour des initiatives sensibles sur le plan politique. Des cas comme la proposition de loi organique sur la protection des droits fondamentaux face au harcèlement judiciaire illustrent ce problème.

Filibusterisme et Veto du Gouvernement

Le rapport dénonce également le filibusterisme parlementaire, qui complique la procédure pour les initiatives de l'opposition. Par exemple, en 2025, seulement sept des 41 propositions examinées ont franchi le cap des amendements, toutes émanant du PSOE.

De plus, des abus concernant le veto du gouvernement sont signalés. Ce veto est souvent utilisé pour bloquer des initiatives qui pourraient augmenter les crédits ou réduire les revenus budgétaires, ce qui limite l'efficacité du processus législatif.

Utilisation des Décrets Lois

Une autre préoccupation majeure est l'utilisation excessive des décrets lois. En 2024, leur nombre a dépassé celui des lois ordinaires, une tendance qui s'est intensifiée durant la crise du Covid. En 2020, un record de 39 décrets a été approuvé, totalisant 1 335 pages.

En 2023 et 2024, bien que le nombre de décrets ait diminué, leur longueur a considérablement augmenté. Les décrets lois "omnibus" obligent le Parlement à voter des initiatives variées en bloc, ce qui constitue un mécanisme de coercition politique.

Conclusion

Le rapport de Hay Derecho met en lumière des problèmes sérieux dans le fonctionnement du Parlement espagnol. Les anomalies dans la présentation des budgets, l'utilisation abusive des propositions de loi et des décrets lois soulèvent des questions sur la santé démocratique du pays. Ces enjeux doivent être abordés pour garantir un fonctionnement législatif efficace et respectueux des prérogatives du Parlement.

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