Un politicien australien et violeur condamné a démissionné du parlement juste avant son expulsion, après avoir perdu une contestation légale. Gareth Ward, 44 ans, a été reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement deux jeunes hommes entre 2013 et 2015. Il est actuellement en détention en attente de sa sentence.
Cette semaine, Ward a tenté d'empêcher le parlement de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) de l'expulser. Cependant, sa demande a été rejetée, la cour considérant que cette expulsion n'était pas une atteinte à la démocratie. Moins de deux heures avant le vote pour son expulsion, Ward a décidé de quitter son poste de député indépendant de Kiama.
Sa lettre de démission a été reçue à 09h08, juste avant le vote prévu à 10h30. Cette démission, qui survient plusieurs années après l'émergence des accusations, signifie que Ward ne percevra plus de salaire parlementaire. De plus, cela déclenche une élection partielle dans la circonscription qu'il représente depuis 2011.
Le Premier ministre de NSW, Chris Minns, a déclaré que la démission de Ward "aurait dû arriver plus tôt". Il a souligné qu'un individu condamné pour des infractions graves ne peut pas représenter la communauté tout en étant incarcéré. Cette déclaration souligne les enjeux de la démocratie représentative.
Le leader de l'opposition, Mark Speakman, a qualifié la tentative de Ward de rester au parlement de "disgracieuse". Il a accusé l'ancien député de "jouer avec le public" et les institutions parlementaires. Ward, qui doit être condamné le mois prochain, a exprimé son intention de faire appel de sa condamnation.
La démission de Ward entraîne des répercussions significatives, tant sur le plan politique que social. En effet, son départ du parlement ouvre la voie à une élection partielle, un événement qui pourrait changer la dynamique politique dans la région. Les électeurs de Kiama devront maintenant choisir un nouveau représentant.
Cette situation met également en lumière la nécessité de garantir que les membres du parlement soient tenus responsables de leurs actions. Les citoyens attendent des élus qu'ils soient des modèles de comportement et d'intégrité, surtout dans des affaires aussi graves que celles-ci.
La démission de Gareth Ward est un rappel fort des conséquences des actions illégales sur la vie politique. Alors que l'élection partielle se profile, la communauté de Kiama se retrouve à un tournant. La situation soulève des questions sur la responsabilité et l'éthique au sein du gouvernement, essentielles pour maintenir la confiance du public.