Le principal parti d'opposition de Hong Kong a annoncé son intention de se dissoudre. Lors d'une conférence de presse tardive, le président du parti démocratique, Lo Kin-hei, a déclaré que les membres voteraient bientôt sur cette décision. Cela marque un tournant pour ce parti, qui a existé pendant 31 ans.
Le parti a rencontré de nombreuses difficultés pour survivre après les actions de la Chine visant à réprimer la dissidence à Hong Kong, surtout après les manifestations de 2019. Les autorités de Pékin et le gouvernement de Hong Kong soutiennent que ces mesures étaient nécessaires pour la sécurité nationale.
Dans le cadre de cette répression, le système électoral de l'ancienne colonie britannique a été complètement révisé. La loi dite des « patriotes », adoptée en 2021, a empêché le parti démocratique de participer aux élections, car seuls les individus considérés comme loyaux envers le régime communiste pouvaient devenir législateurs.
Lors de la conférence de presse, M. Lo a expliqué que la décision de mettre fin aux activités du parti était fondée sur la « situation politique actuelle ». Il a mentionné que développer la démocratie à Hong Kong était toujours un défi, surtout ces dernières années.
Interrogé sur la pression politique qui aurait pu influencer cette décision, il n'a pas souhaité commenter. Le parti a formé un groupe de travail pour organiser le processus de dissolution, nécessitant l'approbation d'au moins 75% de ses membres lors d'une prochaine assemblée générale.
En réponse à cette annonce, Regina Ip, conseillère du gouvernement de Hong Kong, a accusé le parti démocratique de poursuivre une politique opposée à celle de la Chine, entraînant une perte de soutien au fil des ans. Elle a déclaré que le parti avait atteint un point mort.
Cette situation illustre les tensions croissantes entre le parti et le gouvernement, exacerbées par la répression des voix dissidentes. Les membres du parti, y compris des figures pro-démocratie, ont été emprisonnés sous la controversée loi sur la sécurité nationale.
Le parti démocratique a eu l'occasion de négocier directement avec le Bureau de liaison en 2010, mais ces discussions ont été perçues comme une trahison par ses membres plus jeunes. Cette division a entraîné une perte de soutien, bien que le parti ait regagné de la force lors des élections locales de 2019.
Malgré ces succès, plusieurs membres, dont des figures emblématiques, sont maintenant incarcérés ou en exil. Leurs luttes illustrent la pression croissante sur les partis d'opposition à Hong Kong et la répression des voix dissidentes.
La dissolution potentielle du parti démocratique souligne les défis auxquels est confrontée l'opposition à Hong Kong. La répression politique et les changements législatifs ont gravement limité la capacité des partis à fonctionner librement. Ce développement marque une nouvelle étape dans l'évolution de la politique hongkongaise.