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Le groupe de défense des droits des passagers aériens conteste en justice des règles qu'il qualifie d'« inconstitutionnelles » et qui, selon lui, réduisent au silence les voyageurs.

Publié le : 3 juin 2025

Introduction

Le groupe Air Passenger Rights a décidé d'intenter une action en justice contre le gouvernement fédéral. Cette démarche vise à contester des règles jugées inconstitutionnelles qui empêchent les passagers de s'exprimer sur les plaintes déposées auprès de l'Agence canadienne des transports. Selon eux, ces règles violent le droit à la liberté d'expression.

Contexte de la plainte

Les passagers qui déposent des plaintes auprès de l'Agence canadienne des transports ne peuvent pas partager les détails de leurs cas publiquement. Cela, selon les défenseurs des droits des passagers, ne profite qu'aux compagnies aériennes. Jill Rorabeck, une passagère, regrette d'avoir fait appel à ce régulateur pour résoudre son litige avec Swoop Airlines.

Bien que Rorabeck ait soumis sa plainte il y a presque trois ans, elle a découvert en janvier qu'elle avait perdu son cas. En raison d'une législation adoptée en 2023, elle n'est pas autorisée à divulguer des informations essentielles sur ce qui s'est passé.

Arguments de l'organisation

Le groupe Air Passenger Rights, basé à Halifax, soutient que la procédure de plainte établie par l'Agence canadienne des transports viole des droits fondamentaux. Son fondateur, Gábor Lukács, affirme que les décisions du tribunal quasi-judiciaire de l'Agence devraient être accessibles au public.

Cette situation est problématique car, depuis l'implémentation de cette règle, aucun cas n'a été rendu public. Lukács souligne que cela donne un avantage stratégique aux compagnies aériennes, qui ont accès aux décisions précédentes, tandis que les passagers restent dans l'ignorance.

Impact des nouvelles règles

Avant les changements de 2023, les décisions complètes de l'Agence étaient disponibles en ligne. Désormais, seules des informations de base sont accessibles, laissant des détails cruciaux, comme les raisons des décisions, confidentiels. L'Agence défend que ce nouveau système est plus rapide et efficace.

Cependant, la plainte souligne que ces règles nuisent à la transparence et à la confiance du public dans le processus juridique. Paul Daly, avocat constitutionnel, affirme que la confidentialité des décisions désavantage les passagers.

Demande de transparence

Dans le cadre de son argumentation, Air Passenger Rights a demandé l'accès aux décisions et documents de cinq dossiers de plaintes de passagers en juillet dernier. L'agence a refusé cette demande, invoquant l'article 85.09(1) de la Loi sur les transports du Canada.

Lukács déclare que cette disposition est utilisée pour éviter la divulgation d'informations qui devraient être accessibles. La plainte soutient que ce manque de transparence empêche les médias et d'autres organisations de communiquer efficacement sur les procédures de plaintes des passagers aériens.

Conclusion

La situation actuelle soulève des questions importantes sur les droits des passagers et la transparence des décisions de l'Agence canadienne des transports. La plainte déposée par Air Passenger Rights pourrait potentiellement conduire à un changement significatif dans la manière dont les plaintes sont traitées. La transparence est essentielle pour assurer la confiance du public dans le système.

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