Pourquoi Mark Carney abandonne-t-il ses passeports irlandais et britannique ?

Introduction

Mark Carney, le nouveau premier ministre du Canada, fait une décision significative en renonçant à ses citoyennetés irlandaise et britannique. Ce choix pourrait changer la perception de son identité, surtout à l'approche de la Saint-Patrick, où il pourrait ne plus pouvoir se revendiquer comme Irlandais.

Les raisons de la renonciation

Carney a acquis la citoyenneté irlandaise grâce à son ascendance familiale et a obtenu son passeport britannique en tant que gouverneur de la Banque d'Angleterre. Avant de prendre ses fonctions, il a commencé le processus de renonciation à ces deux citoyennetés.

Il a exprimé que, bien que de nombreux députés aient plusieurs citoyennetés, en tant que premier ministre, il devrait en avoir une seule. Cela reflète une volonté de se concentrer sur son rôle sans complications supplémentaires.

Les implications politiques

Avoir des liens avec plusieurs pays peut compliquer la vie d'un homme politique. Selon Kathy Brock, professeur émérite à l'Université Queen's, avoir une seule citoyenneté est moins compliqué. Cela permet d'éviter des préoccupations des électeurs concernant les loyautés.

De plus, Carney pourrait éviter des critiques potentielles de ses adversaires politiques, notamment concernant ses liens avec le Royaume-Uni. Cela pourrait devenir un point d'attaque, surtout dans le climat politique actuel.

Un précédent historique

Nelson Wiseman, professeur émérite à l'Université de Toronto, rappelle qu'il n'existait pas de citoyenneté canadienne avant 1947. Ainsi, les premiers premiers ministres, comme John A. Macdonald, n'ont pas eu à faire face à cette question.

Le dernier premier ministre à avoir eu une double citoyenneté est John Turner, né en Angleterre. Les successeurs de Turner n'ont pas partagé cette situation, renforçant l'idée que la double citoyenneté est un sujet délicat dans la politique canadienne.

Pressions sur les leaders politiques

Les leaders de l'opposition ont également été confrontés à des questions sur leur citoyenneté. Stéphane Dion a déclaré en 2006 qu'il renoncerait à sa citoyenneté française s'il devenait premier ministre. De même, Tom Mulcair a promis de faire de même.

Ces pressions montrent que la question de la citoyenneté est souvent soulevée par les électeurs, même si ces leaders n'occupent pas le même rôle qu'un premier ministre en fonction.

Conclusion

En renonçant à ses citoyennetés irlandaise et britannique, Mark Carney envoie un message clair sur son engagement envers le Canada. Ce choix pourrait lui permettre de se concentrer sur ses nouvelles responsabilités sans distractions. La décision de Carney pourrait influencer la perception publique et la dynamique politique à venir.