Île-de-France : Comment les passeurs camerounais exploitaient une faille pour introduire des mineurs sur le territoire ?

Contrôle aux frontières et réseaux de passeurs

Au contrôle aux frontières, à Orly, les documents de voyage des enfants sont vérifiés en temps réel. Cela n'est pas le cas dans les aéroports de Province. Un réseau de passeurs d’enfants a récemment été démantelé, révélant une faille dans le passage de la frontière.

Huit ressortissants camerounais ont été interpellés à plusieurs endroits, dont Montrouge et Paris. Ces individus, âgés de 35 à 51 ans, sont soupçonnés d’avoir aidé un réseau spécialisé dans l'entrée frauduleuse d'enfants en France. Ils ont été placés en garde à vue par la police aux frontières.

Un réseau actif et organisé

Les enquêteurs de l’OLTIM ont découvert un réseau francilien actif depuis 2023. Ce réseau facilite l’entrée en France d’enfants camerounais en produisant de faux documents de circulation. Ces documents, appelés DCEM, permettent aux enfants de voyager sans visa de retour.

Une source proche de l’affaire a précisé que les malfaiteurs ont exploité une faille dans le contrôle des documents. Les gardes-frontières des aéroports de province ne peuvent pas accéder aux photographies des véritables titulaires. Ainsi, un mineur peut entrer en France avec un document d'un autre enfant.

Des frais élevés pour le passage

Les jeunes candidats à l’exil étaient souvent accompagnés par des passeurs. La tête du réseau, basée au Cameroun, aurait reçu jusqu'à 7 500 euros par passage. Les parents des enfants ont versé cette somme pour faire venir leurs enfants en France.

Lors des auditions, la majorité des interpellés ont confirmé avoir payé des passeurs. Les gardes à vue ont été levées après quelques heures, mais les investigations se poursuivent pour identifier d'autres complices.

Les conséquences de cette affaire

Cette situation met en lumière les défaillances dans le contrôle aux frontières. Les forces de l’ordre ont retrouvé vingt-cinq enfants ayant usurpé l'identité d'autres mineurs vivant en France. Cela soulève des questions sur la sécurité et la protection des enfants.

Les autorités continuent à travailler pour renforcer les mesures de contrôle. L'objectif est de prévenir de telles fraudes à l'avenir et de protéger les enfants vulnérables.

Conclusion

Le démantèlement de ce réseau de passeurs d’enfants met en évidence les défis liés à la sécurité aux frontières. Les enquêtes en cours visent à améliorer les procédures de contrôle et à protéger les enfants. La vigilance est essentielle pour prévenir de futures fraudes.