La patronal de supermarchés Asedas, qui représente des géants comme Mercadona, Dia et Lidl, s'oppose fermement à la réduction de la journée de travail proposée par le gouvernement. Cette initiative a été récemment envoyée au Congrès des Députés, et Asedas mobilise ses ressources pour contrecarrer ce projet de loi. Ils cherchent à obtenir le soutien des groupes parlementaires pour toute amendement visant à rejeter ce texte.
Le président d'Asedas, Josep Antoni Duran i Lleida, a exprimé la ferme opposition de son organisation à la réduction des heures de travail à 37,5 heures par semaine. Dans une lettre adressée à la ministre du Travail, Yolanda Díaz, il a également signalé le profond mécontentement des entreprises face à la manière dont cette proposition a été présentée.
Duran i Lleida a critiqué la manière dont le projet a été présenté, le qualifiant d'initiative censée bénéficier aux travailleurs du commerce. Il a souligné que des années de négociations collectives avaient déjà pris en compte les besoins des employés. Les entreprises et les représentants des travailleurs ont toujours cherché à établir les meilleures conditions possibles.
Il a également accusé la vice-présidente de manquer de compréhension de la réalité socioéconomique du secteur de la distribution. Selon lui, cette initiative projette une image négative et injustifiée qui ne tient pas compte des services rendus par ces entreprises à la société.
Le président d'Asedas a également dénoncé le manque de dialogue avec les représentants des entreprises. Il a annoncé que l'organisation demanderait à tous les groupes parlementaires de soutenir les amendements au projet de loi. Cette mobilisation est en phase avec la pression exercée par la CEOE, qui soutient également les entreprises catalanes.
Particulièrement, Foment del Treball, la patronale catalane, a déjà annoncé qu'elle rejetterait l'initiative si le gouvernement ne proposait pas de meilleures conditions pour les entreprises de la région. Cela montre l'importance du soutien des entreprises face à cette réforme.
Il est surprenant que Mercadona, qui a promis de réduire les heures de travail, exprime maintenant son opposition. En décembre 2023, l'entreprise avait annoncé son intention de réduire la durée du travail à 40 heures par semaine. Cette promesse était intégrée dans un convention pour la période 2024-2028.
Mercadona a ajouté une clause stipulant qu'elle s'engageait à réduire la durée annuelle de travail en 2025. Cependant, la négociation est actuellement bloquée, les dirigeants attendant les résultats de la tramitación parlementaire. Cela crée une incertitude concernant l'avenir des conditions de travail des employés.
Si la réduction de la journée à 37,5 heures est adoptée, Mercadona devra ajuster les horaires de ses employés. Cela impliquerait une réduction quotidienne de 30 minutes, ce qui affecterait plus de 100 000 travailleurs. Les entreprises doivent se préparer à ces changements d'ici le 31 décembre 2025.
La pression exercée par Asedas et la CEOE est donc cruciale pour tenter de freiner cette initiative. Les entreprises cherchent à atténuer l'impact de cette réforme sur leurs opérations et sur leurs employés.
La situation actuelle autour de la réduction de la journée de travail illustre les tensions entre le gouvernement et les entreprises. Asedas, avec l'appui de Mercadona et d'autres, s'oppose vigoureusement à cette réforme. La manière dont cette mesure est perçue par le secteur de la distribution pourrait avoir des répercussions significatives sur l'emploi et les conditions de travail en Espagne.