Ce mercredi, le président du Gouvernement a accueilli des représentants de la Confédération Nationale des Pymes (Conpymes) au Palais de La Moncloa. Cette rencontre vise à renforcer la présence des petites et moyennes entreprises dans les dialogues sociaux au niveau national. Ce mouvement de Pedro Sánchez intervient dans un contexte de forte tension au sein du paysage patronal.
La bataille électorale en cours dans l'organisation Cepyme, qui représente les petites et moyennes entreprises, a suscité des divisions internes. Sánchez a rencontré José María Torres, président de Conpymes, et Antoni Cañete, vice-président de la confédération et président de Pimec. Ce rendez-vous est perçu comme très opportun par des sources de CEOE-Cepyme.
Les représentants de Conpymes ont exprimé au président leur souhait d'élargir la participation des pymes dans la prise de décisions. Ils souhaitent également que les tables de négociation soient ouvertes à leur organisation. Selon des sources proches de cette confédération, Sánchez a montré son engagement à étudier cette situation et à travailler pour une meilleure démocratisation du dialogue social.
Conpymes, fondée en mai 2021, a été soutenue par Begoña Gómez, l'épouse du président. Malgré les efforts de José María Torres pour se distancier de Gómez et de la vice-présidente Yolanda Díaz, le lien historique demeure. Ce lien s'est renforcé avec l'ouverture de diverses tables consultatives par le Gouvernement.
Yolanda Díaz a inclus dans son plan annuel une loi visant à développer les règles de représentativité des entreprises. Cette initiative vise à accroître la représentation des pymes dans le dialogue social et la négociation collective. Grâce à cela, Conpymes a intégré le Conseil d'État de la PYME et l'Observatoire d'État de la Morosité Privée.
Pimec, quant à elle, est en train de rejoindre le Conseil Économique et Social (CES) et est en lutte judiciaire avec la CEOE pour intégrer la Commission Nationale des Conventions. Bien que ces organes soient consultatifs, cela remet en question la représentation unique que CEOE et Cepyme détenaient jusqu'à présent.
Le président de Conpymes a souligné l'importance d'élargir la participation des pymes dans les décisions qui les concernent. Il a affirmé qu'il ne s'agit pas d'une question symbolique, mais d'une nécessité structurelle. Les pymes doivent avoir une voix indépendante pour influencer leur avenir.
Antoni Cañete a également exprimé que le système actuel favorise les grandes entreprises. Cette surreprésentation éloigne les pymes de la réalité, rendant difficile l'application des conventions. Cela entraîne des régulations qui nuisent à leur croissance et à leur compétitivité.
Moncloa a souligné le rôle essentiel des pymes dans l'économie espagnole. Le président a fait un bilan des politiques mises en place pour les soutenir, notamment le Plan de Récupération. Plus de 700 000 micropymes et pymes ont bénéficié de ce plan, recevant 41 % des fonds Next Generation. Actuellement, les pymes représentent 99 % des entreprises en Espagne, contribuant à deux tiers du PIB et employant plus de 60 % des salariés.