La justice belge mène une enquête sur des cas de viol et d'agressions sexuelles ayant eu lieu dans des établissements nocturnes. Au moins quarante femmes ont été victimes de ces actes, selon le parquet de Flandre occidentale. Les faits se seraient déroulés entre décembre 2021 et décembre 2024.
Les victimes auraient été droguées à leur insu, probablement avec de la kétamine mélangée à leurs boissons. Ces agressions se sont produites dans des cafés et autres lieux de nuit à Courtrai, au nord-ouest de la Belgique. Le parquet a identifié 41 victimes jusqu'à présent et continue d'explorer d'éventuels autres cas.
Les enquêteurs suspectent les patrons des établissements impliqués d’avoir échangé des expériences sur leurs méthodes d'agression. Un porte-parole a précisé que ces hommes se connaissaient et partageaient des informations sur leurs actes criminels.
Un suspect a été incarcéré, tandis qu'un second gérant devait être présenté au juge d'instruction. Ces individus sont accusés de viol, d'atteinte à l'intégrité sexuelle et d'administration intentionnelle de substances nocives. Un troisième gérant a été relâché après son interpellation.
Les autorités ont souligné la gravité des accusations. Les victimes, après avoir consommé des shots d'alcool, se retrouvaient souvent dans un état d'anesthésie, ne se rappelant plus des événements de la nuit précédente.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, a qualifié ces actes de « inacceptables ». Il a insisté sur le fait que les femmes doivent pouvoir sortir en toute sécurité. De plus, il a dénoncé l'absence de réglementation européenne sur la kétamine, une drogue facilement accessible.
Quintin a ajouté que la facilité d'accès à cette substance contribue à la commission de délits. La kétamine est un anesthésiant puissant, souvent détourné pour des usages récréatifs.
Cette enquête met en lumière des faits alarmants concernant la sécurité des femmes dans les établissements nocturnes en Belgique. Les autorités doivent agir rapidement pour protéger les victimes et prévenir de futurs incidents. La lutte contre de telles pratiques est essentielle pour garantir un environnement sûr pour tous.